L'Assemblée populaire communale de Tizi Ouzou est toujours sans exécutif communal depuis les élections locales partielles du 24 novembre 2005. Le P/APC a été installé le 10 décembre 2005. Deux tentatives d'installer les vice-présidents (4 pour une APC de 23 élus) n'ont pas abouti. La dernière a été invalidée par le chef de daïra en raison du refus de l'élu du FLN de prendre le poste de 4e adjoint, précise un élu FFS. La deuxième tentative a échoué en raison de l'opposition du groupe des 12 élus composés du RCD, du RND et des indépendants avec 4 sièges chacun qui voulaient imposer leurs propres candidats. Selon Mustapha Si Salah, élu FFS et antérieurement premier vice-président, « l'administration est la seule responsable dans cette situation de vacance, car on aurait pu valider la délibération de l'APC et attendre le temps nécessaire pour remplacer l'élu du FLN qui avait refusé son poste. Mais on a préféré pousser au pourrissement ». La tendance dans le bras de fer s'est renversée. L'opposition n'est plus le FLN, mais les autres. M. Kolli, élu FLN, affirme : « Notre parti n'a pas pour vocation de bloquer. Nous avons soutenu le P/APC dans ses actions et nous continuerons à le faire. Le citoyen est notre préoccupation majeure. » En dépit de cette situation inédite, le président de l'APC fait fonctionner la commune avec l'ensemble des élus et sans adjoints. Les commissions finances et économie, urbanisme et sociale ont été installées. Le plan de développement communal de 2006, d'une enveloppe de moins de 70 millions de dinars, a été voté par l'APC et l'on attend son inscription au niveau de la wilaya pour le réaliser. Les élus FFS et FLN font bloc contre le groupe des 12 qui constituent une majorité bloquante. Ces derniers voudraient maintenir leurs propres candidatures pour les postes de vice-présidents contrairement aux vœux du P/APC. L'article 47 du code communal édicte : « L'exécutif est constitué par le président de l'Assemblée communale. » Bon nombre d'élus émettent le vœu de réunir l'Assemblée pour aplanir les différends, mais tardent à se mettre au travail au grand dam de leurs électeurs.