Malgré l'achèvement des travaux de construction des logements depuis près d'une décennie, le quartier demeure toujours enlisé dans un véritable cloaque en l'absence de voies d'accès, d'éclairage public et de réseau d'évacuation des eaux pluviales. Les habitants de la cité des Cyprès à Zouaghi, un site qui compte une soixantaine de lots acquis auprès d'un promoteur privé en 2000 ne cessent d'user de tous les moyens pour faire parvenir leurs préoccupations aux autorités concernées. Des doléances restées lettre morte en dépit des correspondances adressées au premier responsable de l'exécutif. Selon des représentants des habitants du quartier, les lots de terrain dont les actes de propriété leur avaient été établis en 2005, n'ont toujours pas été entièrement viabilisés. Ils affirment que certains d'entre eux ont achevé les travaux de construction de leurs maisons depuis des années sans pour autant en jouir en l'absence des commodités les plus élémentaires, notamment l'ouverture de routes d'accès au lotissement, l'éclairage public et le réseau d'évacuation des eaux de pluie. Bravant ces difficultés certains propriétaires se sont tout de même installés sur les lieux mais dans quelles conditions? Un habitant de la cité nous dira à ce propos: «C'est devenu une habitude, une seconde nature pour nous. Pour sortir, il faut à chacun une paire de chaussures usuelles en plus d'une paire de bottes pour affronter la boue qui règne en maîtresse des lieux depuis des lustres dans notre cité». Les habitants soutiennent par ailleurs qu'étant les propriétaires légaux de ces lots ils sont en droit d'exiger une solution rapide à leurs problèmes d'autant que leur calvaire dure depuis près d'une décennie. «Nous avons dans nos multiples démarches été confrontés à une fuite en avant des responsables de cette situation que ce soit le lotisseur ou bien la mairie, qui se renvoient la balle pour concernant la prise en charge des travaux d'aménagement des routes d'accès à la cité», déplore un riverain. Les habitants évoquent également le problème des déchets ménagers. Les camions de la commune chargés du ramassage des ordures, ne pénètrent pas dans la cité, soulignent-ils, en raison de l'état déplorable des voies d'accès. Des bennes à ordures ont bien été placées à l'entrée de la cité mais en nombre trop insuffisant pour contenir tous les déchets qui s'accumulent durant la journée. Résultat: l'endroit a pris à la longue l'aspect d'une véritable décharge sauvage mais aussi d'un lieu de prédilection pour les chiens errants qui viennent de tous les coins de Zouaghi s'y restaurer. Un vrai danger pour les enfants de la cité spécialement ceux scolarisés, qui passent à proximité de cette décharge pour se rendre à leurs établissements.