Le terrain glisse encore au barrage Koudiet Acerdoune, deuxième infrastructure hydraulique du pays, situé dans la commune de Mâala, sud de Lakhdaria (ouest de Bouira). C'est en fin de l'après-midi de samedi 25 février, qu'un éboulement s'est produit au niveau de la partie supérieure du flanc droit du barrage, à quelques dizaines de mètres de la digue. Il s'agit d'un éboulement qui a eu lieu suite à des infiltrations des eaux, à croire certaines informations. Contacté par nos soins, un responsable de l'agence nationale des barrages et transferts (ANBT), a souligné qu'il s'agit bel et bien d'un glissement de terrain mais qui ne constitue aucunement un danger pour l'infrastructure. « D'un point de vue technique, il n'y a rien à craindre », a-t-il affirmé.
Ainsi, les services de l'hydraulique de la wilaya ont indiqué, quant à eux, que le glissement de terrain a eu lieu en amont de la digue. Ces derniers affirment également que les experts qui se sont déplacé sur les lieux ont recommandé à ce qu'il ait des travaux de maintien de terrain afin de stopper ce phénomène.
Cependant, les assurances des services concernés n'ont pas pu rassurer la population locale. Plusieurs familles habitant à proximité de la digue du barrage ont été évacuées, dans la nuit de samedi à dimanche, selon des sources locales. D'autres auraient passé la nuit dehors. Ce dimanche 26 février, la panique semble s'emparer des populations, notamment celles qui habitent en aval du barrage Koudiet Acerdoune, qui craignent que la digue cède.
Il convient de signaler que l'histoire des glissements de terrain à Koudiet Acerdoune ne date pas d'aujourd'hui. Le groupe français Razel qui a réalisé le projet, a du, interrompre les travaux à plusieurs reprises à cause du phénomène des glissements de terrain. Pour régler ce problème et poursuivre le projet, l'entreprise avait engagé des travaux de dégagement de plus de 02 millions de mètres cubes de terre afin de prévenir d'autres glissements de terrain.
Le barrage Koudiet Acerdoune est d'une capacité de remplissage de 640 millions de mètres cubes, destiné à alimenter les wilayas d'Alger, Bouira, Tizi Ouzou, Djelfa, M'sila et la ville de Boughezoul (Médéa) ainsi que l'irrigation d'une partie de la Mitidja.