Le président de la République a affirmé avant-hier que l'Algérie est « convaincue que finalement la légalité internationale aura le dernier mot » quant au règlement de la question sahraouie. « La question du Sahara-Occidental, qui oppose le royaume du Maroc au Front Polisario, est un problème de décolonisation dont la solution réside dans l'exercice, par le peuple sahraoui, de son droit à l'autodétermination », a souligné Abdelaziz Bouteflika lors d'un toast prononcé à l'occasion du déjeuner officiel offert en l'honneur du président brésilien, Luiz Inacio Lula Da Silva. Le chef de l'Etat a réitéré, à cette occasion, que l'Algérie « n'est pas directement concernée » par le conflit du Sahara-Occidental, malgré les tentatives marocaines d'impliquer l'Algérie dans cette question. Il a affirmé néanmoins que l'Algérie « s'intéresse cependant à ce conflit » parce qu'il s'agit d'un problème qui « touche à la paix et à la stabilité de notre région ». Les deux chefs d'Etat, Abdelaziz Bouteflika et Luiz Inacio Lula da Silva, ont par ailleurs réitéré « leur appui aux efforts des Nations unies pour une solution de la question du Sahara-Occidental sur la base des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité » onusiens, a indiqué un communiqué commun publié par l'APS. La résolution 1495 du 31 juillet 2003 du Conseil de sécurité de l'Onu appuyait le plan de paix élaboré par James Baker, l'ancien envoyé spécial au Sahara-Occidental du secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Ce plan de paix, approuvé par le Polisario et l'Algérie mais rejeté par le Maroc, prévoit une autonomie du territoire pour une période de transition de cinq ans, avant la tenue d'un référendum sur le statut définitif du Sahara-Occidental.