Reporters sans frontières dit être «inquiète» des récentes mesures de censure prises contre des médias et de la répression sur le Net au Maroc où les autorités ont une nouvelle fois interdit, le 26 février dernier, la diffusion du quotidien espagnol El Pais. Deux internautes, Walid Bahomane et Abdelsamad Haydour, ont également été condamnés pour avoir formulé des critiques du roi sur les réseaux sociaux, a rappelé l'ONG qui a également dénoncé une «absence d'évolution» dans le domaine de la législation punissant les propos offensants pour la monarchie et la nation. «Les textes de loi doivent être réformés pour ne plus entraver la liberté d'expression et la liberté d'information fondamentales dans une démocratie», soutient l'ONG, signalant que la Constitution marocaine, réformée à l'été 2011, «ne prévoit aucune sanction contre la liberté d'expression, mais la sacralité du monarque est inscrite à l'article 46, qui stipule que ‘‘la personne du roi est inviolable''». L'ONG déplore cette «instrumentalisation du crime de lèse-majesté, qui entrave la liberté de l'information».