La Fédération des donneurs de sang est un organisme socio-humanitaire, d'utilité publique, qui œuvre pour la promotion du don de sang : « Notre but est de sensibiliser les citoyens à faire don de ce précieux liquide, et ce, sur les places publiques, les marchés, les mouvements de jeunesse, les scouts musulmans, la fédération des commerçants d'Alger, les mosquées ... », nous révèle Kaddour Gharbi, secrétaire général de cette fédération. Dans le souci de se rapprocher davantage du donneur de sang, la fédération, avec l'aide des APW, a importé 13 clinomobiles (centre de transfusion sanguine itinérant, spécialement aménagé pour la collecte du sang). Ces véhicules mis à la disposition des CHU et des secteurs sanitaires de la capitale se déplacent partout : places publiques (ex : Grande-Poste), entreprises, places de marchés, lycées ... « En fait, l'Algérois est pris dans l'engrenage de la vie quotidienne et à moins de la survenue d'une catastrophe naturelle, tels le dernier séisme ou les inondations de Bab El Oued, il ne pense pas à effectuer ce geste spontanément en dehors de ces périodes. C'est la raison pour laquelle nous devons nous rapprocher de lui », indique M. Gharbi. Reste à déplorer certains couacs qui découragent les donneurs de sang, selon notre interlocuteur au niveau d'Alger, la collation offerte après un prélèvement se résume à un paquet de biscuits, alors qu'on devrait donner des protéines (œufs par exemple), un café au lait ..., car il a été prouvé que cette collation a un double effet : permettre au donneur de sang de reprendre des forces et de rester en observation quelques minutes après le prélèvement. Et de rappeler : « Pour rassurer les donneurs de sang qui sont réticents à ce geste par peur de contracter un virus, il faut savoir que les seringues utilisées sont à usage unique. Par ailleurs, après chaque don, le bénévole bénéficie d'un dépistage gratuit. C'est ainsi que des séropositifs qui ignoraient tout de leur maladie ont pu être soignés, etc. » Et de conclure : « Le volume sanguin donné se régénère entre une demi-heure et 3 heures de temps. Toute personne âgée entre 18 et 65 ans, en bonne santé, peut faire ce geste. Les hommes peuvent donner leur sang 4 fois par an, les femmes 3 fois. Et comme la durée de vie du sang dans les pochettes n'excède pas 35 jours environ, ce geste doit s'inscrire dans la continuité afin de sauver des vies humaines. » FADS : 52 bis boulevard Mohammed V, Alger. Tél. : 021 63 80 07