Le dernier bidonville qui enlaidissait la ville des Haractas a été enfin éradiqué. Il s'agit de la carrière Dominique dont la construction remonte aux années 1970. Le premier bidonville que les pouvoirs publics ont démoli était érigé à Laskri Chérif. Ceux qui y habitaient ont été recasés dans des maisons construites dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Pour le bidonville Dominique, 202 familles ont bénéficié d'un logement neuf. Le chef de daïra et le DG de l'OPGI ont assisté à l'opération de recasement qui s'est déroulée dans le calme et la sérénité. Il y a lieu de rappeler qu'auparavant 505 familles habitant le site en question ont été recasées, les unes (232) sur les lieux mêmes, les autres (273) à Oum Djamel, à la sortie sud de la ville de Aïn Beïda. Il reste environ 400 familles en attente de relogement. Concernant le logement social, 5000 dossiers ont été traités par les services habilités. Aïn Beïda a bénéficié dans ce cadre de 1300 unités, alors que Aïn Benayad et Zorg ont eu respectivement 40 et 30 logements. Cela étant, il existe à Aïn Beïda une très vieille cité, dont la construction remonte à la fin du XIXe siècle. Il s'agit de la cité Les Résistants, initialement appelée Village nègre. C'est un peu La Casbah de Aïn Beïda, tant ses ruelles sont enchevêtrées, mal alignées et ses maisons souffrant de vétusté et de précarité. Rares sont les citoyens qui ont apporté un changement dans leur chez-soi, d'ailleurs, beaucoup d'entre eux cherchent à se débarrasser de leur maison. Partout sur les murs, on remarque écrit la mention « A vendre », en arabe et en français. En tout état de cause, la ville de Aïn Beïda souffre d'un énorme déficit en matière d'habitat. La situation est d'autant plus exacerbée à cause d'un endémique chômage qui fait que les gens touchés ne comptent que sur l'Etat pour toute opération de relogement. Avec l'éradication du dernier bidonville, Aïn Beïda respire mais subit encore une suffocante crise de logement, née de multiples exodes ruraux.