Un sommet sur le pétrole et le gaz en Libye aura lieu du 21 au 23 mars à Rome en Italie, selon la Chambre de commerce italo-libyenne. Ce sommet, organisé par une société britannique, doit regrouper les autorités libyennes et l'ensemble des acteurs qui interviennent dans le secteur de l'énergie. Il verra la présence de représentants du Conseil national de transition (CNT), de la compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC, National Oil Corporation) et ses filiales, les compagnies pétrolières internationales, les compagnies de services, des organisations gouvernementales, des leaders d'opinion et des experts de plusieurs pays. L'objectif est de développer les relations d'affaires qui existent déjà, de nouer de nouvelles relations, d'étudier les opportunités d'investissement et de comprendre aussi la nouvelle situation du secteur en Libye. Parmi les thèmes qui seront abordés figurent l'état des nouvelles structures politiques, juridiques et économiques en Libye, l'évaluation de la situation sécuritaire, la meilleure manière d'utiliser les richesses naturelles de la Libye au service du peuple libyen et les meilleures opportunités en matière d'exploration et de production. Au mois de décembre dernier, une source de la compagnie libyenne NOC avait dévoilé la liste de dix sociétés qui bénéficieront, selon elle, d'un accès prioritaire à son offre en termes de brut en 2012. Ces sociétés avaient soutenu la rébellion qui avait abouti au changement de régime. Selon cette source, considérée comme haut placée par la presse, la liste était composée de l'espagnol Repsol, le français Total, l'italien ENI, l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell, l'autrichien OMV, l'américain ConocoPhillips, l'italien Saras, le britannique BP, le portugais Galp et l'américain Exxon Mobil. «Nous donnerons la priorité à toutes ces sociétés», avait expliqué la source. Il est clair que les compagnies pétrolières des pays qui ont soutenu la rébellion seront favorisées par les nouvelles autorités libyennes. Selon des statistiques de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, la production de pétrole libyenne, qui était de 560 000 barils par jour au mois de novembre 2011, est passée à 800 000 barils/jour en décembre avant d'atteindre le million de barils/ jour en janvier 2012. La production était de 1,6 million de barils par jour, dont 1,3 million pour l'exportation, avant la guerre civile. Plusieurs experts ont estimé que le pays pourrait retrouver le niveau de sa production d'avant-guerre d'ici la fin de l'année 2012. D'autres analystes, plus optimistes, estiment que ce niveau sera atteint avant la fin du premier semestre 2012. Concernant les blocs d'exploration de Sonatrach en Libye où elle a déjà fait deux découvertes, les intérêts du groupe ne sont pas menacés, avait déclaré au début du mois de février son PDG, Abdelhamid Zerguine. «Nous n'avons pas d'installations de surface, mais nos intérêts ne sont pas menacés. Nous n'avons pas reçu le feu vert pour reprendre l'activité car les installations du groupe sont situées dans une zone d'insécurité», avait-il expliqué.Sonatrach devrait reprendre ses activités dès que la situation sécuritaire sera meilleure.