Mouloud Iboud, figure de proue de l'opposition à la JSK, a animé, hier matin, un point de presse au niveau de la salle des fêtes Iboudrarène de Tizi Ouzou. D'emblée, le conférencier réfutera les accusations selon lesquelles il a détourné l'argent du transfert de Moussa Saïb à Auxerre en exhibant une correspondance du club français dans lequel il est mentionné que l'argent (20 000 FF) a été remis à Rachid Baris, à l'époque président de section. Comme il a tenu à détruire en bloc l'argumentaire avancé selon lequel la JSK avait failli rétrograder sous sa présidence (saison 1992/93) en exhibant là encore le classement de cette saison avant de lancer un pavé dans la mare en accusant le président actuel d'avoir «payé les gars de l'US Chaouia pour nous battre et nous empêcher de remporter le titre au profit du MCO pour nous classer finalement à la 3e place et non comme il le soutient avoir joué la relégation». Iboud ne manquera pas de s'attaquer aussi au comité de sauvegarde et de soutien mis en place : «La sagesse aurait voulu que ce comité invite la grande famille de la JSK autour d'une table pour discuter et non verser dans l'invective en accusant ceux qui sont jaloux de leur club d'opportunistes et autres agitateurs.» S'agissant de la gestion actuelle du club, Mouloud Iboud affirmera : «On continue à bricoler en nous faisant ressortir un appartement qui appartient au club depuis 1970 ou encore à évoquer un cercle ou une assiette de terrain qui ont été abandonnés depuis 18 ans.» «Pendant 18 ans, on a payé des joueurs à coups de milliards sans que l'on puisse consacrer une centaine de millions à réfection de ce cercle. 400 milliards ont été dépensés depuis sans que l'on réalise ne serait-ce qu'un petit hôtel au profit de l'équipe.» Quant à cet investisseur espagnol «crédible» tant réclamé par le président actuel pour lui céder le club, Iboud dira : «Comment il est arrivé à la JSK, pour qu'aujourd'hui il parle d'investisseur ? Je lui ai remis les clés du club sans qu'il remette ou mette le moindre sou dans les caisses.» Iboud a aussi dénoncé la parodie de remise de médailles aux anciens joueurs. «Pourquoi c'est seulement cette année qu'il le fait après 18 ans de règne ?» Enfin, Iboub reviendra sur la composante des dernières AG du club qu'il a qualifiées aussi de véritables mascarades. Pour clore, l'ancien capitaine de la Jumbo-Jet dira : «Je continuerai à dénoncer jusqu'à la fin de mes jours la conscience tranquille d'avoir écrit une page de l'histoire de ce grand club.» Et de terminer : «Le jour où je verrai un acte portant la mention JSK propriété privée, ce jour-là je me tairais, mais en attendant, elle nous appartient à tous.»