Au cours d'un point de presse qu'il a animé hier matin à la salle des fêtes Iboudrarène de Tizi Ouzou, l'ancien capitaine d'équipe et ex-président de la JSK, Mouloud Iboud, a tenu à répliquer au président actuel Mohand-Chérif Hannachi, et ce, en apportant ses “propres vérités”. Concernant l'ancien transfert de Moussa Saïb à l'AJ Auxerre, Iboud s'en lave les mains et exhibe une ancienne correspondance du club français, tout en se demandant même où est passé l'argent dudit transfert. Pour revenir à sa propre gestion en tant qu'ancien président de la JSK, Iboud rappellera que le club a terminé 3e en championnat lors de la saison 1992/93 et va même jusqu'à remettre en cause la périodicité de Mohand-Chérif Hannachi à la JSK, et ce, affirmant que “Hannachi n'a jamais passé quarante-huit ans à la JSK du fait qu'il n'a été ni joueur ni président du grand Jumbo-jet de la grande époque”. Par ailleurs, Mouloud Iboud se déclare outré par les dernières déclarations du président Hannachi contre tous ceux qui ont tenu à remettre en cause la gestion actuelle du club kabyle. “Je suis un homme respectable et respectueux qui refuse l'invective sous toutes ses formes. Durant toute ma vie, j'ai connu un seul club qui s'appelle la JSK et je n'ai jamais manqué de respect à qui que ce soit. Personnellement, je n'ai jamais insulté le président de la JSK, mais j'ai toujours dénoncé haut et fort sa mauvaise gestion. Et dire qu'il nous a traités d'opportunistes, de demandeurs d'emploi et d'aboyeurs alors qu'il est de notre droit de nous inquiéter de la situation peu reluisante qui prévaut depuis quelques années au sein de notre cher club, la JSK.” À propos du comité de sauvegarde de la JSK, créé la semaine dernière par le Comité de sages de la JSK, Mouloud Iboud s'est déclaré indigné par cette structure qui, selon lui, aurait dû se constituer en Comité de sauvegarde pour la dignité pour redonner au club et à ses anciens joueurs et ses anciens dirigeants toute la considération voulue. “Les sages, qui ont cautionné une telle démarche, auraient dû prôner la sagesse et la réconciliation pour rassembler toute la grande famille de la JSK et établir un constat objectif d'un club qui est malade et qui a besoin d'une thérapie de choc pour se relever. On nous cherche des poux dans la tête à défaut de parler de projet sportif, d'infrastructures et de politique de formation. Notre seul idéal est que la JSK redevienne ce grand club de dimension internationale qui se morfond dans une situation préoccupante”, dira encore Iboud. À propos du patrimoine du club, il dira que “le cercle du club est fermé depuis quinze ans alors qu'il devait être rénové et servir le club dans tous les domaines. Quant au terrain acheté depuis des années déjà par le club, pourquoi ne pas l'avoir fructifié durant tout ce temps-là et pourquoi le confier à des Espagnols alors qu'il y a bien des promoteurs algériens qui sont capables de s'investir totalement dans un projet aussi prometteur pour l'avenir et la solvabilité du club”. Enfin, Iboud a tenu à remettre en cause la composante de l'AG de la JSK. “Loin de moi l'idée de remettre en cause la valeur ou la crédibilité des gens qui la composent depuis quelques années, mais j'estime que l'AG de la JSK doit être ouverte à tous les joueurs et les dirigeants de toutes les générations sans aucune exclusion car chacun d'entre nous à le droit de donner son avis aussi contradictoire soit-il sur le mode de gestion d'un club qui nous est très cher !” M. H.