Les marins pêcheurs d'El Kala se sont rassemblés, hier, sur les quais pour manifester leur mécontentement sur la manière dont est organisé le port. Les mouvements de bateaux et d'embarcations sont devenus quasi impossibles et dangereux lorsqu'il y a du mauvais temps. Nous avons pu constater sur place les éraflures sur un chalutier flambant neuf qui n'a pas encore pris la mer et dans la darse, où les bateaux sont concentrés serrés pour les mettre à l'abri du mauvais temps, il n'y a plus de place et l'on peut même la traverser en largeur de bateau en bateau sans même mettre un pied dans l'eau. Le chef de daïra et le chef de la sûreté se sont rendus sur les lieux et une solution temporaire a pu être trouvée pour permettre aux uns et aux autres d'accoster ou de sortir sans grands risques. Le port actuel d'El Kala est archiplein. Prévu pour 80 embarcations, il en abrite 121 actuellement, dont 73 immatriculées dans d'autres wilayas. Un nouveau plan d'accostage est en préparation à l'EPP Annaba, l'entreprise de gestion des ports et abris de pêche, mais cela restera un palliatif. Il y a déjà 120 demandes de pêcheurs que nous avons orientés vers les plages d'échouage qui se trouvent à Chatt, Hennaya et à la Messida. La solution ne peut venir que du nouveau port dont les travaux, qui ont englouti plus de 72 milliards de centimes, ont été suspendus en 2002 après que la jetée principale eut été emportée à deux reprises par la houle.