La pêche en Algérie est toujours liée à l'histoire de sa très large côte de 1 200 km. Elle est aussi le synonyme d'une aventure et d'un duel perpétuel avec la mer. Mais vu les moyens très limités de la pêche en matière d'embarcations, les pêcheurs algériens sont, le plus souvent, exposés au mauvais temps et aux risques de collision. Au port de la Madrague à Aïn Benian, ce sont une trentaine de bateaux de pêche qui sortent chaque soir au large dans l'espoir de revenir avec quelques caisses de poisson qu'ils écoulent ensuite sur les quais aux grands revendeurs. Les pêcheurs de ce petit port ne sont pas du tout contents parce que, selon eux, ils ne travaillent que six mois dans l'année, c'est-à-dire en été et au printemps, période durant laquelle la météo est plus clémente et le poisson abondant. Mais en hiver et en automne, le mauvais temps et la vétusté des sardiniers, des filets et des moteurs contraignent les marins pêcheurs à renoncer aux grandes sorties en mer. Nous avons essayé de nous rapprocher de ces pêcheurs et de vivre des moments avec eux pour mieux nous informer de leurs problèmes… nocturnes. Reportage.