La Commission européenne attend donc une réponse formelle d'Alger afin d'officialiser la présence de ses observateurs. Les modalités de la présence d'observateurs de l'Union européenne (UE) sont toujours à l'étude. Le ministère des Affaires étrangères examine actuellement le document de l'UE relatif à l'envoi d'observateurs de l'Union pour les élections législatives du 10 mai prochain. «Pour l'instant, tout ce que nous pouvons dire, c'est qu'effectivement nous avons reçu de la Commission européenne un projet de mémorandum relatif à l'observation des élections législatives», affirme Amar Belani, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Ce projet est actuellement à l'étude au niveau du ministère», ajoute-t-il, sans donner plus de détails. «Ce mémorandum est un formulaire standard, technique, où sont consignés les détails et modalités de cette mission, comme les garanties quant au déroulement du séjour des membres de cette délégation, leur liberté de circulation, la latitude dont ils jouiront ou encore les conditions d'hébergement», explique une source proche du dossier, qui souhaite garder l'anonymat. La Commission européenne attend donc une réponse formelle d'Alger afin d'officialiser la présence de ses observateurs. Une fois cette annonce faite, une première mission technique de l'UE séjournera à Alger afin d'entamer l'organisation de cette mission, ou encore coordonner son action avec les délégations d'autres organismes, tels que l'Union africaine ou la Ligue arabe. Formalisation de la mission Le secrétaire d'Etat chargé de la Communauté nationale à l'étranger, Halim Benatallah, a d'ailleurs affirmé, la semaine dernière, que la présence d'observateurs étrangers, «gage de transparence du scrutin» seriné par les autorités, sera massive. «Selon les premières estimations, 120 observateurs seront issus de l'Union européenne, 200 de l'Union africaine et 100 de la Ligue arabe, auxquels s'ajouteront ceux, dont le nombre n'est pas encore déterminé et les noms pas encore communiqués, de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), de l'ONU, de la fondation Carter. De même, les pays comme le Canada, la Norvège et la Suisse devraient également envoyer des observateurs qui intégreront la délégation de l'UE», avait énuméré M. Benatallah. Ce dernier avait affirmé que ces organismes n'avaient «conditionné leur venue qu'à la libre-circulation des personnes et de l'information», sans toutefois préciser si cette présence a d'ores et déjà été formalisée. L'ensemble de ce processus de préparation, de mise en place et d'organisation de la mission d'observation de l'UE, par exemple, prend «environ un mois et demi». Lorsqu'on sait que les élections législatives doivent se dérouler dans deux mois, la signature du protocole d'accord portant observation et surveillance ainsi que la formalisation de cette mission et de ses modalités devraient donc intervenir dans les jours à venir.