L'annulation de ces inscriptions, effectuées après expiration du délai légal, a été décidée par les commissions administratives locales. Vingt mille militaires inscrits sur les listes électorales après expiration du délai légal ont été radiés du fichier électoral. C'est ce qu'a annoncé le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia. S'exprimant en marge du 11e congrès de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), dont les travaux ont été ouverts hier à Alger, le ministre a affirmé que l'annulation de ces inscriptions a été décidée par les commissions administratives locales. «Il y a des personnes qui se sont présentées après l'expiration du délai de révision exceptionnelle des listes. De toute manière, la loi leur accorde le droit de présenter un recours devant la commission administrative locale, présidée par un magistrat. Et si cette commission ne leur donne pas raison, ils ont la possibilité, toujours selon la loi, de s'adresser au tribunal compétent de la circonscription électorale. Le nombre de personnes concernées peut se chiffrer à une vingtaine de milliers», a-t-il affirmé en réponse à une question sur la polémique suscitée par l'inscription en nombre des militaires dans plusieurs wilayas du pays, dont Tindouf. Daho Ould Kablia précise, toutefois, que «le ministère de l'Intérieur n'a aucune implication dans cette affaire». «La loi était appliquée : ceux qui ne se sont pas présentés dans les délais et qui n'ont pas fourni les justificatifs nécessaires, leur recours a été refusé et la loi a été respectée», a-t-il précisé. Pour rappel, des partis politiques représentés dans la Commission nationale de surveillance des élections (CNSEL) avaient contesté l'inscription de 33 000 militaires sur le fichier électoral de la wilaya de Tindouf après expiration du délai légal. Les responsables de la CNSEL avaient également relevé des cas similaires à celui-ci enregistrés dans d'autres wilayas du pays. Le 7 mars dernier, le tribunal d'Illizi avait invalidé l'inscription de plus de 1500 militaires après avoir statué sur un recours déposé par un candidat indépendant aux législatives du 10 mai prochain. Sept nouveaux partis agréés aujourd'hui Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a annoncé l'agrément de nouveaux partis. «Demain (aujourd'hui, ndlr) nous allons agréer 7 nouveaux partis», indique-t-il, précisant que l'examen des dossiers de demande d'agrément se poursuit au niveau du ministère. «Nous approchons de la trentaine de nouveaux partis agréés. Et concernant ceux qui n'ont pas encore tenu leur congrès, nous sommes en train d'examiner leurs dossiers. Toutefois, le retard dans l'octroi des agréments n'incombe absolument pas au ministère de l'Intérieur», précise-t-il. Selon lui, le traitement des dossiers se fait «en un temps record». «Je peux vous annoncer que nous traitons les dossiers complets en moins de 48 heures, alors que la loi nous accorde jusqu'à 60 jours pour accorder l'agrément», dit-il. Poursuivant, M. Ould Kablia estime que l'opération d'agrément de nouveaux partis n'est pas «conjoncturelle». «Au niveau du ministère, nous n'agréons pas des partis simplement pour le scrutin du 10 mai. C'est une opération d'ouverture nouvelle. Ces partis doivent jouer un rôle. Et s'ils ne peuvent pas le faire durant les législatives, ils auront une nouvelle occasion lors des élections locales», soutient-il.