Une commission d'enquête sera dépêchée à Tindouf Après trois jours de protestation, la Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNSEL) reprend ses activités. La décision a été annoncée, hier, par le président de la commission, Mohamed Seddiki. Selon lui, les membres la CNSEL devraient tenir, aujourd'hui, une assemblée générale pour débattre des propositions qui leur ont été faites par le ministère de l'Intérieur et de procéder à l'installation des commissions locales (wilayas et communes). Notre interlocuteur affirme que le ministère de l'Intérieur s'est engagé, à l'issue d'une longue réunion qui s'est tenue durant les journées de mardi et mercredi, à prendre en charge les doléances de la CNSEL. «Nous avons exposé nos problèmes et nos préoccupations, le ministère nous a longuement écouté. Il a promis de prendre en charge toutes nos doléances et de mettre à notre disposition tous les moyens appropriés pour le bon fonctionnement de la commission», assure-t-il. A la question de savoir pourquoi avoir décidé de reprendre le travail alors que les membres de la commission ne sont pas totalement satisfaits des résultats de la rencontre avec le ministère, Mohamed Seddiki explique que la commission est composée de 21 partis politiques et que la majorité des membres de celle-ci était en faveur de la reprise du travail. Le président de la CNSEL annonce également l'envoi, dans la wilaya de Tindouf, d'une commission d'enquête pour faire la lumière sur l'affaire de l'inscription des militaires sur le fichier électoral après expiration du délai réglementaire. «Il y aura une délégation qui se chargera de mener des investigations dans cette région afin de tirer au clair l'affaire de l'inscription en bloc de 30 000 nouveaux électeurs membres de l'ANP à Tindouf sur la liste électorale légalisée le 21 février par la commission administrative électorale de wilaya», précise-t-il.