D'après le dernier inventaire des espèces floristiques du Parc de Chréa et qui avait été effectué en 2011 par des chercheurs universitaires, ce parc naturel contiendrait 199 plantes médicinales. En effet, d'année en année, ce chiffre augmente en fonction des explorations des chercheurs dans ce domaine. «Le Parc de Chréa est un carrefour climatique connu pour être un lieu de brassage d'ambiances d'airs venus du versant nord et du versant sud du parc. Cela n'est donc pas sans conséquences positives sur la diversité de la flore. Malheureusement, toute cette richesse floristique n'est pas optimisée. Après les recherches et les inventaires, il n'y a plus rien après», se désole M. Dahal, directeur du Parc de Chréa, et d'ajouter : «La partie concernée par les études n'est finalement que la partie visible de l'iceberg. La vraie richesse de notre parc réside dans ses tréfonds et dans ses endroits inaccessibles». Notre interlocuteur nous fera savoir que des arbustes centenaires, voire même millénaires, appelés les ifs, existent au Parc de Chréa. Ils sont un bon remède pour les maladies cancéreuses. Des molécules toxiques de cet arbuste sont utilisées par de grandes firmes pharmaceutiques pour ses propriétés anticancéreuses, mais sans pour autant être exploitées en Algérie. Cela concerne aussi d'autres plantes médicinales aux vertus phytopharmaceutiques, à l'instar de la verveine, la lavande, l'origan et l'ortie, lesquelles existent en abondance sans être utilisées en industrie phytopharmaceutique.