Les travaux du premier forum sur le «Rôle de la diaspora algérienne établie aux Etats-Unis dans le développement économique de l'Algérie» ont pris fin, mercredi dernier, avec l'annonce de plusieurs décisions qui doivent permettre de poursuivre le travail de contribution de tous ceux qui sont installés à l'étranger et qui veulent contribuer au développement de l'Algérie et à aider les jeunes à créer des start-up. Ils étaient une trentaine d'Algériens établis à la Silicon Valley à participer à ce Forum. La première décision, qui a été prise, est la création d'un fonds privé d'investissement destiné à financer la création de start-up en Algérie. Ce fonds, qui a été proposé par les hommes d'affaires opérateurs économiques algériens établis aux Etats-Unis, est ouvert à tous les investisseurs privés qui veulent apporter leur contribution ; il est doté d'un budget de départ d'environ 100 millions de dinars. Casbah Business Angel, qui est le nom du fonds, sera destiné au départ aux jeunes qui veulent se lancer dans des projets relevant des nouvelles technologies de l'information et de la communication et des énergies renouvelables. Selon Smaïl Chikhoun, président du conseil d'affaires algéro-américain, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à la fin des travaux, les critères de sélection des bénéficiaires seront établis par des personnes de divers horizons dont l'expérience est importante dans l'entrepreneuriat et l'innovation pour déterminer le fort potentiel de croissance. Le financement à travers un petit budget servira à rendre l'idée ou le projet éligible à un financement bancaire. L'apport de la diaspora se poursuivra à travers le coaching des jeunes universitaires porteurs de projets. Des contacts ont déjà été entamés entre les jeunes universitaires promoteurs de Start-up et les experts de la Silicon Valley durant le forum grâce à des entretiens personnalisés. Les Algériens, qui se sont déplacés des Etats-Unis, ont insisté sur leur apport qui consiste surtout à transmettre leur savoir-faire aux jeunes managers qui veulent réussir leur projet et transformer leur idée en business et entreprise créatrice de richesses à travers l'innovation. Selon les promoteurs de cette initiative, ce qui a manqué aux projets lancés dans le cadre de l'Ansej, c'est le coaching ou le manque d'encadrement et le fait d'injecter de l'argent pour aider les jeunes à créer leur entreprise ne suffit pas. C'est justement cet apport de transfert du savoir-faire qui va se faire grâce à l'aide de la diaspora. «L'Algérien excelle et réussit à l'étranger, parce qu'il trouve un écosystème favorable qui n'existe pas encore en Algérie et l'apport de la diaspora peut déjà aider à créer cet écosystème», d'après Smaïl Chikhoun. Selon Abdelwahab Rahim, président de l'Association internationale de la diaspora algérienne (AIDA), la prochaine action qui sera menée est l'organisation, en novembre prochain, d'un salon économique de la diaspora algérienne. Il devrait permettre de favoriser le transfert du savoir-faire, mais aussi les possibilités de partenariat entre les entreprises dirigées par des Algériens de la diaspora et le secteur économique national.