Les réalisateurs Ramdane Iftini et Samy Allam ont ouvert le bal des films en compétition pour l'Olivier d'or, au Festival du film amazigh à Tizi Ouzou, avec leur long métrage intitulé Chenouyid Thamourt Neleqbyel (Si la Kabylie m'était révélée). Depuis la nuit des temps en Kabylie, tous les événements de la vie sont marqués par des cérémonies. Ils sont célébrés et souvent chantés», expliquent les réalisateurs dans le synopsis de leur film, qui a été projeté, dimanche, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Durant la même journée et en fin d'après-midi, les amateurs du 7e art ont suivi un autre long métrage intitulé Azylala (Le mirage) de Slimane Boubekeur. Il s'agit de l'histoire «d'une jeune fille, victime dans son enfance d'un enlèvement par un individu qui a abusé d'elle. Des années plus tard, un homme veut se marier avec elle, mais la blessure du passé rejaillit toujours dans une société et ses tabous». Le public a assisté, hier, durant la soirée, à la projection du documentaire La langue de Zahra de Fatima Sissani, qui a remporté le premier prix du Festival Issni N'ourgh d'Agadir, au Maroc, en octobre dernier. Le documentaire de Youssef Bensaïd et Yacine Rémi sur Cheikh Sidi Bemol sera projeté aujourd'hui, en après-midi, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Par ailleurs, d'autres activités figurent aussi au programme du festival, comme l'atelier de «doublage au service de Tamazigh» organisé au siège de la radio locale de Tizi Ouzou. Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de doublage qui consiste, selon eux, comme une alternative à la création cinématographique. Dans le même sillage, Abdelmadjid Bali, membre de l'Office national des droits d'auteurs (ONDA) a souligné que le doublage de films en tamazigh peut aider les jeunes réalisateurs à produire et mettre à profit leurs initiatives, malgré le manque de moyens. Lors de son intervention, Samir Aït Belkacem, qui a fait le doublage des Mutchutchu, a précisé que cette expérience à susciter un engouement remarquable, notamment chez les enfants, car, a-t-il dit, lors de son travail, il a opté pour une langue standard, en choisissant des mots usuels pour garder l'âme de l'histoire du film. De son côté, Claudine Cabay Chatel, actrice canadienne, a estimé qu'il y a encore un travail à faire pour parvenir à cerner la problématique du doublage sous ses différentes formes, surtout la concordance des gestes avec le doublage pour donner l'impression que c'est celui qui parle qui exécute l'action.