«Regagner la confiance du citoyen est notre premier objectif», a déclaré le chef de la sûreté de wilaya d'Oran, le commissaire principal Nouasri Salah, lors d'une rencontre avec la presse, première depuis son installation à la tête de la police à Oran, au début du mois en cours. Le chef de la sûreté a parlé de sa stratégie dans la lutte contre la criminalité à Oran où l'indicateur est au rouge dans ce domaine. Il a fait savoir que «les deux priorités de son plan d'action sont la lutte contre la criminalité et l'organisation de la circulation». Selon lui, «l'organisation de la circulation à Oran a été une recommandation du premier responsable de la police au niveau national». Le problème de la circulation fait souffrir les Oranais autant - si ce n'est plus - que l'insécurité et la prolifération de la petite délinquance. Les travaux du tramway, qui ont nécessité la fermeture des grandes artères, sont à l'origine de la perturbation de la circulation à Oran: des bouchons monstres sont signalés au centre-ville à toute heure de la journée, ce qui provoque la colère des citoyens et parfois même des bagarres. Le chef de la sûreté de wilaya a fait savoir qu'un dispositif spécial sera mis en place pour assurer la fluidité de la circulation. Concernant la lutte contre la criminalité, les opérations de police, qui se sont avérées un moyen efficace, seront intensifiées et toucheront tous les quartiers et daïras de la wilaya. Le commissaire Bensoltane Djamel, chef du service central de la police judiciaire de la sûreté de wilaya, a indiqué que, «durant le mois de mars, 2912 personnes ont été interpellées lors d'opérations de police. Parmi elles, 182 ont été présentées à la justice. 72 des mis en cause ont répondu à l'inculpation de port d'arme prohibée; 18 de détention de stupéfiants et 6 de psychotropes. 76 des mis en cause se sont avérés faire l'objet de mandats de recherche». Le chef de la sûreté de wilaya a expliqué que «les opérations de police permettent d'identifier les criminels et d'actualiser le fichier». Le chef de la P.J. a, par ailleurs, souligné que «les plus dangereux gangs du centre-ville d'Oran ont été mis hors d'état de nuire». II s'agit notamment du gang de «Mitota» et de «Messaoud». Le premier est en prison et se trouve à l'origine de la mutinerie à la maison d'arrêt d'Oran et le second a quitté le territoire national clandestinement alors que les membres de son gang sont tous actuellement en prison. Toujours dans le cadre de la lutte contre la criminalité, le chef de la sûreté de wilaya a fait savoir que «des brigades spécialisées d'intervention, en tenue règlementaire et en civil, sont mobilisées dans la rue, dans les grandes artères commerçantes et dans les grands souks comme M'dina J'dida». Le chef de la sûreté a fait savoir qu'un renfort de la police est prévu notamment dans les sûretés urbaines qui sont le premier maillon de la chaîne de la police et qui sont les plus proches du citoyen.