Les habitants du quartier Tala Markha dans la ville de Béjaïa sont indignés. L'opération de bitumage d'un tronçon de route qui traverse la cité lancée par les pouvoirs publics après moult réclamations des concernés s'est transformée en un autre motif de mécontentement et pour cause. L'entreprise à qui est dévolu le projet de revêtement, et après avoir entamé les travaux en octobre 2005, a vite fait de les suspendre « au motif que l'entreprise chargée d'installer le réseau du gaz devait d'abord opérer sur les lieux », informe M. Chabane, un habitant du quartier. « La chaussée ayant été décapée, les passants éprouvent les pires difficultés pour emprunter la voie », se désole encore notre interlocuteur. Le cas n'est malheureusement pas isolé dans la ville de Béjaïa, où des chantiers sont entamés puis souvent abandonnés sans que les entreprises ou les organismes les ayant placé sur les travaux sentent l'utilité d'en informer les riverains. Ainsi en est-il notamment du quartier Sidi Ahmed, sur les hauteurs de la ville, où la chaussée pourtant refaite depuis près de deux ans dans le cadre d'une vaste opération, est aujourd'hui complètement défoncée en plusieurs endroits.