Le cinéaste turc, Nuri Bilge Ceylan, était présent, samedi soir à la salle Cosmos au complexe Riad El Feth, à Alger, pour la projection de son dernier long métrage, Il était une fois en Anatolie (Bir Zamanlar Anadolu'da), qui a lancé les premières Journées du film méditerranéen, Mediterra Ciné. Organisée par l'Agence algérienne du rayonnement culturel (AARC) et la société de production et de distribution MD Ciné, la manifestation se déroulera jusqu'au 7 avril à un rythme de 4 à 6 projections par jour (13h30, 15h, 15h30 et 18h) dans les deux salles Cosmos, Alpha et Bêta. «Nous avons essayé de choisir des films représentatifs de chaque pays et d'équilibrer entre les films d'auteur et ceux à caractère commercial. Ces longs métrages représentent la quintessence de ce qu'a été la production cinématographique en 2011», a déclaré, lors de la cérémonie d'ouverture, Malek Ali Yahia, directeur de MD Ciné. Nabila Rezaïg, chargée du département cinéma à l'AARC, a expliqué, de son côté, que la plupart des films choisis ont été primés. Elle a cité l'exemple de Il était une fois en Anatolie, qui a eu le grand prix au Festival du cinéma de Cannes en 2011, le long métrage français The Artist de Michel Hazanavicius, qui a décroché cinq oscars aux Etats-Unis et la fiction espagnole Pain noir, de Agusti Villaronga, primé une dizaine de fois du prestigieux prix Goya. Autres films programmés : Amnistie, de Bujar Alimani (Albanie), Andalousie, mon amour, de Mohammed Nadif (Maroc), Dima Brando, de Ridha Béhi (Tunisie), Damascus with my love, de Mohamed Abdulaziz (Syrie), Balle perdue, de Georges Hachem (Liban), Normal, de Merzak Allouache (Algérie), Cairo Exit, de Hescham Issawi (Egypte), Habibi, de Susan Youssef (Palestine), Montevideo, taste of a dream, de Dragan Bjelogrlic (Serbie), Fish n'chips, de Elias Demetriou (Chypre) et Terraferma, de Emanuele Giannaris (Italie)… En tout 18 longs métrages. Certains de ces films ont été présentés au cinquième Festival d'Oran du film arabe (FOFA) en décembre 2011. «C'est une manière de garder la confiance des cinéastes qui étaient présents avec nous à Oran. Nous avons donc décidé de montrer certains films projetés à Oran pour permettre au public d'Alger de les voir aussi (…) Il y a un fil conducteur entre ces films choisis pour MediterraCiné, la question de l'émigration clandestine», a précisé Nabila Rezaïg.