La mise en fonction de cette structure devra, une fois mise en service, «contribuer à l'amélioration des conditions de prise en charge des maladies liées aux yeux dans les régions du sud du pays». Inauguré solennellement par le président de la République en octobre 2010, l'hôpital ophtalmologique de l'amitié algéro-cubaine de Ouargla demeure toujours à l'arrêt. L'établissement, entièrement équipé pour les opérations de traitement et de chirurgie oculaire, est l'une des structures hospitalières les plus en vue de la région après celui de Djelfa (établissement privé) où travaille actuellement une centaine de spécialistes cubains. «Le retard accusé dans le lancement des activités de l'hôpital est dû à un désaccord entre la partie algérienne et cubaine quant au mode de gestion de cette structure», explique le directeur de la Santé de Ouargla, le Dr Mouad Imadeddine. «Le problème se pose au niveau central, au ministère de la Santé», poursuit-il. Selon lui, des pourparlers entre les deux parties concernées sont engagés pour aplanir ce «différend» et se poursuivent toujours. Cet hôpital a été acquis en 2010 par l'Etat algérien auprès des Cubains, suite à un acte domanial, pour un montant de 84 milliards de centimes. En plus de 40 lits d'hospitalisation, l'hôpital dispose de 41 logements d'astreinte, d'un laboratoire, de deux salles de consultations, de trois blocs opératoires, d'une salle d'examen laser, d'une salle d'opticien, d'un bureau de stomatologie, et d'une unité d'urgences. La mise en fonction de cette structure devra, une fois mise en service, «contribuer à l'amélioration des conditions de prise en charge des maladies oculaires dans les régions du sud du pays», ajoute le Dr Mouad, précisant que l'équipe médicale cubaine devant travailler à l'hôpital comprendra 89 ophtalmologues. D'ici là, il va sans dire que la majorité des patients de Ouargla et des wilayas environnantes se trouvent livrés à eux-mêmes faute d'une prise en charge médicale, qui assurément tarde à venir. Pour notre interlocuteur, contrairement à l'hôpital ophtalmologique, le Centre régional de lutte contre le cancer (CAC), réalisé dans le cadre de la coopération algéro-cubaine, fonctionne sans aucun problème. «L'ouverture de ce centre a permis d'épargner aux patients du sud de se déplacer vers le nord, avec tous les désagréments que cela engendrait», souligne-t-il. Le projet, d'une capacité de 100 lits, est structuré en une unité d'hospitalisation d'oncologie médicale, adulte et pédiatrique, d'une unité de radiothérapie avec l'ensemble du plateau technique, et d'une unité d'hospitalisation de radiothérapie. Actuellement, affirme le Dr Mouad, le centre traite quotidiennement 40 malades, admis pour des radiothérapies. «Pour les séances de chimiothérapie, nous n'avons plus de problèmes de liste d'attente, et les patients sont soignés en fonction d'un planning établi par un encadrement personnel hautement qualifié», conclut-il.