Le porte-parole de l'UGCA, El Hadj Tahar Boulenouar, est revenu hier sur la hausse des prix de la pomme de terre et des fruits et légumes, expliquant la longévité de la crise par un déficit de production qui atteint les 40%. Un manque dû à l'impact des intempéries sur la qualité et la quantité de la pomme de terre essentiellement. En outre, le dysfonctionnement du réseau de distribution – le nombre d'intermédiaires étant trop important – ainsi que le manque flagrant de marchés de proximité et de locaux de vente en détail y sont pour beaucoup, car il y a une grande différence entre les prix du marché de gros, entre 50 et 60 DA, et ceux du marché de détails qui montent jusqu'à 120 DA. Une situation qui devrait durer jusqu'à la fin du mois, voire le début du mois de mai, autrement dit, jusqu'à l'arrivée, sur le marché, de la production de Mostaganem, Relizane et Aïn Defla, ce qui fera descendre les prix jusqu'à 60 DA seulement. M. Boulenouar reconnaît un problème de contrebande à la frontière tunisienne, mais il ne serait pas très important. Il met en garde contre la «solution facile : l'importation décourage la production. Le gouvernement s'est transformé en une société d'import-export qui exporte le pétrole et importe les produits de consommation», tout en s'indignant qu'il existe plus de 3000 importateurs de fruits et légumes dans le pays et en mettant l'accent sur la nécessité d'encourager la production.