Le ministre algérien de la solidarité, M. Ould Abbès est arrivé ce vendredi à Tindouf pour se rendre aux camps des réfugiés sahraouis ayant souffert des récentes intempéries qui ont touché la région sud-ouest du pays. Pour rappel, à Smara, à Hassi Abdellah et au « 27 », les fortes averses qui ont duré plus de trois jours, du mercredi au samedi passés, ont causé d'importants dommages aux habitations en toub. Selon différents organismes, 12 000 familles sahraouies ont été touchées par les inondations et ont vu leurs maisons détruites et leurs stocks domestiques endommagés ou emportés par les torrents de boue. Dès dimanche, le premier responsable de la protection civile algérienne s'est rendu, à la tête d'une délégation, sur les lieux pour évaluer la situation et une première aide humanitaire avait été acheminée d'Alger vers Tindouf, à bord de huit avions. L'agence espagnole de coopération internationale (AECI) avait, de son côté, organisé un vol d'urgence de deux avions avec du matériel de première nécessité et l'union européenne avait, pour sa part, débloqué une enveloppe de 900 000 euros pour venir en aide aux familles sinistrées. Elan de solidarité En Algérie, la solidarité avec les familles sahraouies vivant dans les camps de Tindouf se poursuit puisqu'un convoi d'une trentaine de poids lourds acheminant la contribution de trois wilayas (El Oued, Batna et Laghouat) a pris la route ce week-end. Fort heureusement, la circulation qui avait été bloquée un certain temps, au cours de la semaine écoulée, entre Béchar et Tindouf, s'est peu à peu rétablie. A environ quatre cents kilomètres de Béchar, l'Oued Daoura (Saoura pour certaines) la crue a inondé, sur 4 à 5 kilomètres, la route menant vers Tindouf, endommageant la voie et bloquant le trafic des deux côtés. Selon des témoins, un autocar et un semi-remorque s'étaient enlisés, dimanche passé, en tentant de traverser l'oued en crue. Les voyageurs arrivant des deux côtés, ce jour-là, ont dû attendre la décrue et la réfection provisoire car des particuliers ont remblayé la crevasse. d'un tronçon de la route emporté par les flots.