Né le 5 juillet 1915 à Amalou dans la région de Béjaïa, Zerrouki Allaoua a flirté avec l'art dès son jeune âge l La chanson andalouse fut son premier penchant l Il sort son premier disque en 1948 chez Pathé Marconi. Triste sort pour celui qui a vendu ses biens pour aider la fédération FLN de France. Les restes du chanteur Zerrouki Allaoua, décédé en France le 17 novembre 1968, ont été exhumés en 2002 et réduits en cendres pour être disséminés au jardin des souvenirs du cimetière de Thiais, près d'Orly. C'est ce qu'a révélé Malika Domrane dans une correspondance diffusée le 6 avril dans le site internet Kabylie News.Selon la chanteuse kabyle installée en France, cette situation est due au fait qu'il n'y avait personne pour payer la concession pour une sépulture à vie (environ 3500 euros). Toujours en colère après tout le monde, tant les autorités algériennes que les personnalités kabyles... «J'en veux à tous ceux qui savaient et qui n'avaient rien dit, mieux encore rien fait, pour éviter d'en arriver là : j'ai honte», écrit Malika Domrane, scandalisée par cette affaire. Et d'ajouter : «Comment en est-on arrivé là ? Comment n'a-t-on pas pu payer cette maudite somme ? M. Zerrouki ne méritait-il pas une tombe comme tout le monde ? (...) Qu'en sera-t-il de Slimane Azem, de cheikh El Hasnaoui, des membres de la famille Amrouche et d'autres encore ? Honte à qui sait et ne fait rien de bien aux siens !» Né le 5 juillet 1915 à Amalou dans la région de Béjaïa, Zerrouki Allaoua a flirté avec l'art dès son jeune âge. La chanson andalouse fut son premier penchant. Au milieu des années 1940, il quitte le pays à destination de la France où il sort son premier disque en 1948 chez Pathé Marconi. Tilifun sonni sonni, Ya lahbab el youm kifah. Ses compositions ont pour thématique générale les affres de l'exil, la séparation avec les siens. En 1965, accompagné par l'orchestre de Cheikh Missoum, il fera une tournée dans plusieurs villes algériennes. Zerrouki a composé une vingtaine de chansons. Les plus connues sont El babur (ô bateau), Atasekurt (ô perdrix), Sidi Aïch, Tskhilek attir (Je t'en prie oiseau), Daçu igerbeh ? (Qu'a-t-il gagné ?), Lewjeb nwassen (Supplice de l'autre jour), Ay aâziz attas itezhidh (Aimé, tu t'es trop amusé !), Zhar ulach (Pas de chance), ou encore Ayakal ourthetsgheyir (Terre préserve son visage), en hommage au colonel Amirouche Aït Hamouda tombé au champ d'honneur en mars 1959. Pour sa voix envoûtante, Pathé Marconi, célèbre éditeur parisien, l'a surnommé le rossignol.