Après avoir réalisé un film documentaire sur la vie de cheikh Ahedadd, le réalisateur Djilali Boukhedad récidive cette fois-ci en consacrant un film documentaire de 52 minutes retraçant la vie de l'artiste Allaoua Zerrouki, le “rossignol” de la chanson algérienne. Le tournage de ce film vient de se terminer et il est actuellement en phase de montage dans un studio en France. Il sortira sur les écrans le 25 novembre 2008. Un travail impressionnant a été accompli par Boukhedad et ses assistants lors du tournage de ce film. Des scènes de ce film documentaire ont été tournées entre autres à Seddouk, dans la vallée de la Soummam et à Béjaïa. Allaoua Zerouki est né en 1915 à Amalou, village situé sur les hauteurs de la localité de Seddouk, dans la wilaya de Béjaïa. Ce fut en 1948 qu'il sortit son premier disque chez Pathé Marconi, une chanson en arabe Ya lahbab qui est un véritable hymne à la patrie et une autre chanson en kabyle portant sur son expérience de la vie dans les mines. Ces chansons, à l'image de Labhur (bateau), Tassekurt (perdrix) ou encore Sidi-Aïch, et làalam lazeyar que fredonnent jusqu'à présent beaucoup de gens, restent des œuvres immortelles. Outre ses dons d'alchimiste du verbe et de la voix, Allaoua Zerouki fut aussi un militant engagé de la cause nationale. En 1965, il effectua une tournée à travers plusieurs villes du pays accompagné notamment par l'orchestre de cheik Missoum. Zerouki Alloua, décède le 17 novembre 1968 des suites d'une maladie à l'hôpital Saint-André-des-Arts à l'âge de 53 ans. Il est enterré, en très brillante compagnie au cimetière du Père Lachaise à Paris (France). A. HAMMOUCHE