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Publié dans El Watan le 13 - 04 - 2012

C'est à partir d'un geste, plutôt d'un trait qu'apparaissent, petit à petit, des lignes qui évoluent, tantôt en une attitude, tantôt en une expression avec ça et là des couleurs parfois chatoyantes, d'autres fois violentes, voire perturbantes, qui instruisent sur le vécu du moment, non point de l'artiste peintre, mais de tout une société bouleversée, malmenée, mal aimée.
Alors des toiles surgissent devant le regard souvent abasourdi de l'artiste peintre Dokman (à voir galerie Baya, au Palais de la culture jusqu'au 30 avril) qui peint, comme on entre en transe, comme un possédé, un soufi qui psalmodie tout en dansant des incantations salutaires et salvatrices pour lui, mais aussi pour nous. L'émotion qui s'en dégage est ainsi contagieuse et nous sommes alors saisis par le travail de cet exorciste-artiste-peintre, qui peint des toiles et des objets talismans, pas pour nous raconter ses angoisses de la vie, mais pour nous protéger des mésaventures de la vie et éloigner très loin de nous les malheurs. La touche particulière de Dokman, qui le singularise en tant qu'artiste peintre, c'est son amour sans borne pour sa ville d'origine (pas sa ville natale, Alger) Bou Saâda, la ville du soufisme, des poètes, des artistes peintres, des danseuses de Ouled Naïl et de son grand-père, ce guide touristique, qui parlait couramment sept langues.
Ce n'est donc pas étonnant que, dans toutes les toiles, Dokman évoque et convoque ses ancêtres – tous ces ancêtres : berbères, pharaoniques, babyloniens, mésopotamiens, tibétains, aztèques, incas et mayas – pour nous enivrer par l'encens qui s'en dégage, nous éblouir par les couleurs vives qui peignent la vie et nous transporter par ses impulsions qui invitent à ôter les masques qui condamnent les mouvements et les perceptions. Pour dire les choses autrement, ces œuvres parlent et rappellent l'humain qui est en chacun de nous. C'est en archéologue de la peinture rupestre, tout à la découverte d'un immense assemblage de figures de femmes et d'hommes de passions; qu'il ne peint pas les fresques du Tassili, il les repeint d'une manière vivante indépendamment de ce qui existe. Dokman peint les gravures du Tassili, dans une démarche de décrochage d'avec la peinture.
Non pas pour s'en éloigner mais pour y revenir, plus fidèle encore à ce que celle-ci peut avoir à nous apprendre sur la vie des femmes et des hommes de l'époque, et bien entendu, de la nôtre. Ces commencements sur les fresques du Tassili rendent compte de son engagement à nous faire toucher du doigt le désir des hommes et des femmes, même étêtées, à bouger, à voyager pour se renouveler. Dans cette exposition, Dokman va plus loin, il nous invite à voyager entre formes et fleurs, en cheminant à notre guise sur plusieurs temps
I - Le temps des fleurs :
Parmi l'ensemble des particularités de la peinture de Dokman, nous pouvons en retenir deux qui ne résument pas à elles seules le thème des fleurs, mais peuvent être considérées comme emblématiques de l'inspiration de ces moments, qui ont mobilisé dans ces temps particuliers la sensibilité et la suavité de l'artiste.
II – Le temps des horreurs :
Ce temps-là, Dokman le peint en rouge, pour donner à voir l'indicible et à palper l'insoutenable des temps d'épouvantes. Mais en artiste exorciste et visionnaire, il laisse poindre l'espoir, pour éloigner loin, très loin, ces temps cauchemardesques
III – le temps des voyages:
C'est le temps des évasions, Dokman choisit des couleurs pastel pour peindre ce temps et ses toiles qui traduisent ses rêves du moment ne sont point figuratives, mais impressionnistes
Avec cette exposition «Voyager entre fleurs et formes», Dokman affirme son art, un art qui s'éloigne définitivement du conformisme et donne libre cours à ses rêveries qui nous envoûtent et nous transportent.


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