Dans une déclaration de 19 points, les représentants des pays du MENA participant à la réunion ministérielle de Jordanie sur le programme d'investissement OCDE-MENA ont indiqué : « Face à l'augmentation rapide des populations, entre 80 à 100 millions nouveaux emplois seront nécessaires à partir d'aujourd'hui jusqu'en 2020. » La croissance économique de la région, bien qu'ayant augmenté de 3,7%, pour la période 1988-2002, à 5,4% en 2005, « devrait s'élever à 6-7%, au moins, par an pour absorber les nouveaux arrivants sur le marché du travail ». Pour 2006, les participants prévoient que le chiffre de la croissance reste stable autour de 5,6%. Au registre des investissements, les participants à la réunion de la Jordanie ont indiqué qu'« un certain nombre de pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord se sont déjà engagés dans des programmes de privatisation et dans d'autres efforts pour se rendre attractifs vis-à-vis des investisseurs ». Au bénéfice de cette tendance, 2005 a connu, selon eux, « une augmentation des investissements dans la région, en particulier dans les secteurs des ressources naturelles et des infrastructures. Les Bourses de plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord ont enregistré de fortes hausses ces dernières années ». Afin d'encourager l'investissement, la déclaration de la Jordanie a mis l'accent, par ailleurs, sur « la nécessité de transparence et de fiabilité des politiques nationales, des lois, des réglementations, des pratiques administratives et des statistiques concernant les investissements nationaux et étrangers ». Dans son discours d'introduction, le ministre jordanien de l'Industrie et du Commerce et président du programme d'investissement OCDE-MENA a estimé : « Afin d'augmenter le niveau d'investissement, les dirigeants des pays du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord se trouvent devant le défi de redéfinir leurs priorités, en accord avec les besoins des investisseurs. » Et d'ajouter : « Une intégration effective dans l'économie mondiale nécessite que nous poursuivions des réformes d'ensemble : économiques, politiques, sociales, légales et judiciaires. Pour que de telles réformes soient soutenues et réussies, il faut qu'elles viennent de notre propre initiative. » Il convient de rappeler que le programme d'investissement MENA-OCDE fait partie d'un projet en deux volets sur « Le développement de la gouvernance et de l'investissement », mené par les gouvernements de la région du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord avec le soutien des pays de l'OCDE. Un projet parallèle pour « Le développement de la bonne gouvernance » a pour objectif d'améliorer l'administration des affaires publiques qui représente un élément majeur dans l'installation d'un climat favorable aux investissements.