L'Algérie devrait profiter longuement de la rente pétrolière. Le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, a assuré, hier sur les ondes de la Chaîne III, que l'Algérie dispose de 40 milliards de barils équivalent pétrole (bep) de réserves prouvées et récupérables d'hydrocarbures sur les 100 milliards que renferme le sous-sol algérien. « Les réserves d'hydrocarbures actuellement connues et récupérables sont d'environ 40 milliards de barils équivalent pétrole que Sonatrach essaie de développer et d'élargir à travers un programme de recherches intensif », a indiqué M. Meziane, dans une déclaration reprise par l'APS. Le plan d'investissement de Sonatrach pour la période 2006-2010 prévoit, a rappelé M. Meziane, un budget de 32,2 milliards de dollars dont une « bonne partie » (environ 3 milliards de dollars) est destinée à la recherche et à l'exploration d'hydrocarbures (pétrole, gaz, condensat...). Il reste cependant que le domaine minier national est encore inexploré. D'après M. Meziane, Sonatrach ne couvre que de 40% du domaine minier algérien. « Il nous reste beaucoup à faire et nous pensons que les chances sont grandes de découvrir encore d'autres gisements de pétrole et de gaz », a-t-il estimé. A une question sur la capacité de raffinage de l'Algérie, il a rappelé qu'elle tournait autour de 22 millions de tonnes/an réparties entre la raffinerie de Skikda (15 millions), Alger (2,7), Arzew (2,5) et Hassi Messaoud (plus de 1 million). Il a également cité le projet en appel d'offres d'une capacité de 15 millions de tonnes à Tiaret et la raffinerie de condensat, en cours de construction, pour une capacité de 5 millions de tonnes, ainsi que la petite raffinerie d'Adrar de 600 000 t. Cette capacité de raffinage de produits pétroliers couvrira, a-t-il soutenu, près de 50% de notre production projetée de pétrole brut et de condensat d'ici à 2010.