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Stérilité et opacité
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Publié dans El Watan le 15 - 04 - 2012

Une incroyable littérature a accompagné l'annonce faite hier à Alger par Mohamed Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine, du programme officiel des festivités du 50e anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Tout semble avoir été fait à la hâte et bâclé. L'annonce de ce programme est tellement tardive qu'elle rend presque insignifiante la célébration de l'événement, pourtant important. Un cinquantenaire se prépare des années à l'avance, pas à la dernière minute.
Le ministre des Moudjahidine a usé de longues phrases pour tenter de convaincre une presse coupable d'avoir critiqué les autorités sur ce retard injustifiable. Il a dévoilé un logo sans aucune recherche ni aucune esthétique. Où sont passés les artistes algériens ? Cherif Abbas, qui n'a rien dit sur le budget consacré à cette manifestation, a présenté les grandes lignes de ce qui est prévu. Rien de nouveau. Pas d'originalité. La construction de stèles, édition sous surveillance de livres, production contrôlée de films, spectacles chorégraphiques et concerts de musique. L'écriture de l'Histoire ? Rien ou peu de choses. Le plus curieux est que Cherif Abbas a évoqué «l'effort exceptionnel de créativité». Lequel ? En plus de l'opacité qui entoure les préparatifs financiers et techniques de l'événement, la stérilité semble marquer cette opération. Il y a comme une volonté de «banaliser» la célébration d'un anniversaire qui concerne tous les Algériens, pas ceux qui ont fait de la «légitimité historique» un fonds de commerce à plusieurs caisses.
Sinon comment comprendre que le ministère des Moudjahidine, devenu au fil des ans une simple administration de gestion de pensions d'anciens combattants et ayants droit, s'accorde le droit d'empêcher les Algériens de produire librement des films ou d'écrire sans contrainte des livres sur l'histoire de leur pays. Les propos tenus par Cherif Abbas prouvent encore une fois qu'il n'existe aucune volonté d'ouvrir le débat sur l'histoire de la guerre de Libération nationale. Le ministre a même osé dresser «un ordre de priorités» pour les films à produire sur les martyrs : Larbi Ben M'hidi, le colonel Lotfi, Zighout Youcef… Pourquoi ce classement ? Est-il fait sur une base scientifique étudiée ? Et pourquoi ne pas ouvrir le dossier des héros assassinés avant et après l'indépendance comme Abane Ramdane, Krim Belkacem ou Mohamed Chaabani ?
On veut visiblement nous imposer une seule lecture de l'histoire contemporaine nationale. Les festivités protocolaires du cinquantenaire de l'indépendance seront organisées dans cet esprit. Les mensonges et les omissions de la télévision officielle sur Ahmed Ben Bella, effacé des manuels d'histoire par le régime de Houari Boumediène, sont une autre preuve. Cette télévision n'a eu aucune honte à annoncer dans l'un de ses journaux que Ben Bella a… poursuivi l'action militante après son «remplacement» par Houari Boumediène en 1965. Aucune trace de «coup d'Etat militaire» ou d'emprisonnement.


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