Du 22 au 24 avril, des écrivains et traducteurs algériens et étrangers se succéderont pour développer des échanges dans le domaine de la traduction littéraire. Organisé dans le cadre des activités du groupe Eunic/Alger, Réseau des instituts et centres culturels des Etats membres de l'Union européenne à Alger, le British Council, l'ambassade d'Autriche, le Centre culturel allemand et la Délégation Wallonie-Bruxelles, en collaboration avec Hami Nadjia et Benbouza Malika, professeurs à l'université d'Alger II, le projet «Métamorphoses» se décline sous la forme de la fête de la traduction littéraire. A la séance d'ouverture de ces rencontres, hier matin, le directeur du British Council, Jeremy Jacobson, et la modératrice, Marie-Henriette Timmermans, déléguée Wallonie-Bruxelles et présidente du groupe ENIC, ont soutenu que la langue est une part essentielle de l'identité et que ce rendez-vous est un premier pas vers le développement d'autres projets sur la traduction. Ainsi, des écrivains, des dramaturges et des traducteurs algériens et étrangers se sont succédé sur le podium pour revenir sur leurs expériences personnelles dans l'univers de l'écriture et de la traduction. La Britannique, Pascale Petit, a publié cinq recueils poétiques. Elle a multiplié les prix et les reconnaissances aussi bien dans son pays qu'à l'étranger. Elle a commencé sa carrière comme sculptrice avant de devenir poétesse et traductrice. Selon cette universitaire, la traduction est essentielle pour le bien-être de la poésie et de la littérature. La Belge, Françoise Wuilmart, directrice du Centre européen, a soutenu, dans sa brillante intervention, que la traduction est la vraie lecture et qu'il est impossible de traduire sans comprendre. «Le traducteur doit être sensible à plusieurs éléments pour que, à son tour, il puisse les reconduire. C'est un métier passionnant, analytique et créatif qui requiert de l'intelligence et de la créativité. Il y a quelque chose de beau dans la traduction, c'est la tolérance.» Cette autre vision se décante dans la langue. La traduction est sensible à la voix du texte. Nous sommes aussi des interprètes de la traduction. Les écrivains algériens, Mostafa Fassi et Hamid Grine, sont revenus sur leurs parcours respectifs dans l'univers de l'écriture. Il est à noter que, durant trois jours, des ateliers de traduction en langues arabe, française, allemande et anglaise seront organisés et dirigés par des écrivains, traducteurs et professeurs, avec la participation d'étudiants. Ouverte au public, la séance de l'après-midi du 24 avril, à partir de 14h, sera consacrée à la lecture des textes comparés dans les différentes langues et à une discussion autour du thème de la traduction littéraire.