La cérémonie de clôture de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011 » se déroulera pendant cinq jours avec l'organisation d'une quinzaine de spectacles. Tlemcen De notre envoyé spécial Le public de Tlemcen s'est divisé en deux samedi soir pour assister à deux spectacles différents lançant la cérémonie de clôture de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique ». Il y a d'abord, les jeunes qui sont allés nombreux au Théâtre de plein d'El Koudia pour voir le concert du groupe Sinoudj de Constantine et Caméléon d'Alger. Caméléon, qui ne veut faire ni rai ni rap ni rock, revendique une certaine liberté musicale. Cela peut être appelé « new wave » algérienne. Autant dire que « Lillah » ou « Bir Sghir », qui ressemblent à des ballades, sont des tubes. Le groupe des frères Agrane est sollicité par un auditoire lassé quelque peu par la longue vague rai-diwan. Sinoudj, lui, reste fidèle au jazz. Le groupe n'a pas hésité à y ajouter du malouf. Cela est possible quand c'est bien fait. Et Zouheir Bouzid, commissaire du Dimajazz, Festival international du jazz de Constantine, qui accompagne le groupe, a tout fait pour que cela se fasse. Sinoudj et Caméléon sont deux exemples parfaits de la nouvelle scène musicale algérienne, riche, innovante et vivante. Le Ballet national, lui, semble tourner en rond. Samedi soir, au Palais de la culture Abdelkrim Dali-Imam, le ballet a représenté son spectacle « Rihla fi biladi » (« Voyage dans mon pays »), une série d'une douzaine de danses populaires, élaboré à partir du travail du chorégraphe bulgare Giorgi Abratchev. Au programme : les danses de Souk Ahras, de Tlemcen, de Reguibat (Tindouf), de Boussâada, Allaouie (ouest algérien), des Touareg, Zendali (est algérien), El Burnous…La danse algéroise est toujours exécutée sous le rythme « Farha ou zahwa » ! Existe-t-il une crise d'imagination au Ballet national pour garder pendant plus de quarante ans les mêmes danses et musiques ? Serait-il trop de demander à ce ballet pour qu'il introduise des changements à ses travaux chorégraphiques ? Il reste que la vingtaine de danseurs et danseuses, habillés de costumes bien faits, ont réussi tout de même à imposer un spectacle plaisant d'apparence destiné au regard extérieur. Sabrina Natouri, responsable de la programmation au Ballet national, nous a précisé que « Rihla fi biladi » est présenté lors des semaines culturelles algériennes à l'étranger. « A travers les costumes, nous avons voulu montrer qu'en Algérie chaque région a ses propres habits, bijoux, accessoires et maquillages. Nos costumiers sont allés sur place pour étudier les habits spécifiques à chaque région pour respecter la tradition », a-t-elle indiqué. Elle a annoncé la présentation le 30 avril prochain au Palais de la culture Moufdi Zakaria à Alger d'un nouveau spectacle du ballet national à inscrire dans le registre néo-classique. Pour les journées nationales de la danse, le ballet national envisage d'organiser également des débats et inviter des troupes étrangères. Dans l'après-midi de samedi, le début de la cérémonie de clôture de la manifestation « Tlemcen, capitale de la culture islamique » a été marqué par une parade dans les rues de la ville avec la présence de 48 troupes venues de Sidi Bel Abbes, Oran, Chlef, Miliana, Cherchell, Relizane, Nâama, Mostaganem, Ain Temouchent et Tlemcen (voir article sur le site www.elwatan.com). « C'est une petite fête. Le public est venu. Cette parade n'est que l'ouverture de la clôture « Tlemcen, capitale de la culture islamique ». Nous avons prévu en tout quinze spectacles qui vont se poursuivre jusqu'au 25 avril », a précisé Abdelhamid Belblidia, coordinateur de la manifestation. Les spectacles vont se dérouler à la Maison de la culture Abdelkader Alloua, au Palais de la culture Abdelkrim Dali-Imama et au théâtre de plein air d'El Koudia. Une cinquantaine de chanteurs et groupes musicaux ont été invités à animer les soirées de clôture. Le spectacle final du mercredi 25 avril sera assuré par l'Orchestre symphonique national, la chorale Nagham et la troupe de la Garde républicaine. La ville irakienne de Najaf sera la capitale de la culture islamique 2012 et prendra donc le relais de Tlemcen (lire détail sur http://www.alnajaf2012.com).