Le Salon de l'automobile de Pékin a ouvert ses portes hier. L'édition 2012 du plus grand Salon automobile de Chine, qui se tient une année sur deux à Shanghaï et l'autre dans la capitale verra, jusqu'au 2 mai, «120 lancements mondiaux de véhicules, dont 36 réalisés par des multinationales», selon son site Internet officiel rapporté par l'agence de presse française. Sont présentés 74 concept-cars ainsi que 88 véhicules à énergies nouvelles ; au total, 990 véhicules sont exposés. L'événement est aussi médiatique tant est grand l'engouement des Chinois pour l'automobile. Quelque 12 500 journalistes représentant 1564 médias chinois et étrangers sont attendus sur une surface d'exposition record de 220 000 m⊃2;. Lors de sa dernière édition en 2010, le Salon de Pékin avait attiré 785 000 visiteurs. Après une croissance explosive en 2009 et 2010, le marché de l'automobile en Chine a toutefois brutalement ralenti l'an dernier après la fin d'aides gouvernementales à l'achat de véhicules de petite cylindrée, avec seulement 2,5% de hausse du nombre de véhicules vendus, à 18,51 millions de véhicules. Les voitures de tourisme, premier segment du marché, ont tout de même affiché une croissance de 5,2% à 14,5 millions d'unités, voire environ 10%, si l'on exclut les minivans qui sont inclus dans cette catégorie par les statistiques de l'Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM). Des investissements en nette augmentation L'Agence de presse rapporte également que beaucoup de multinationales continuent à augmenter leurs capacités de production sur ce marché devenu plus difficile, misant sur sa croissance soutenue, alors que trois acheteurs chinois sur quatre, d'une voiture neuve, acquièrent encore leur premier véhicule. Le constructeur automobile allemand Volkswagen compte ouvrir une nouvelle usine dans la province du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Le groupe a vendu l'an dernier 2,3 millions de véhicules en Chine, via ses coentreprises avec les constructeurs chinois FAW et SAIC, et il a prévu d'investir 14 milliards d'euros dans le pays entre 2012 et 2016. Les autres acteurs mondiaux de l'automobile ne sont pas en reste, puisqu'ils comptent, eux aussi, investir massivement en Chine. C'est ce que rapporte le quotidien économique français La Tribune dans son édition du 20 avril 2012. Ainsi, le géant américain Ford a indiqué qu'il allait construire une nouvelle usine à Hangzhou, au sein de sa société commune avec le Japonais Mazda et son partenaire chinois Changan, pour porter sa capacité annuelle sur place à 1,2 million de véhicules. Moyennant un investissement de 760 millions d'euros (580 millions d'euros). GM, le premier constructeur automobile en Chine, a anoncé pour sa part son intention de racheter, à son allié SAIC, 1% de leur coentreprise. Cette dernière a d'ailleurs signé un accord avec le gouvernement de la province du Hubei en vue de la construction d'une nouvelle usine, à Wuhan (centre du pays), capable de produire 300 000 voitures supplémentaires par an. Nissan prévoit, quant à lui, d'investir 30 à 40 milliards de yens (280 à 375 millions d'euros) dans une nouvelle usine en Chine, à Dalian, en partenariat avec le même Dongfeng, selon le journal japonais Nikkei. L'usine serait dotée d'une capacité de production de 200 000 véhicules par an et entrerait en activité en 2014, elle produirait les 4x4 Murano et X-Trail. Renault envisage également d'assembler sur le site des véhicules électriques. Le groupe PSA, lui aussi, compte, en partenariat avec Dongfeng (la société commune DPCA, qui dispose d'une capacité de production de 450 000 véhicules par an), construire une troisième usine à Wuhan, portant à terme le potentiel à 750 000 véhicules, et qui devrait être inaugurée en 2013. Une seconde coentreprise, avec Changan, baptisée CAPSA et basée à Shenzhen, aura, par ailleurs, une capacité de production annuelle de 200 000 véhicules, conclut le quotidien économique.