Cinq médecins spécialistes en gynécologie obstétrique ont fait l'objet hier de retrait de passeport assorti d'interdiction de quitter la wilaya de Annaba par la sûreté de wilaya de Annaba, apprend-on de sources sécuritaires. Cette mesure a été prise à leur encontre, car ces gynécologues ont été cités dans l'affaire du Français J. M. D., 55 ans, arrêté jeudi dernier dans une villa à la cité Oued Kouba de Annaba où il réalisait des films pornographiques en exploitant 16 jeunes filles algériennes, dont 14 mineures. Les médecins spécialistes sont soupçonnés, selon les témoignages des victimes, d'avoir procédé à des avortements sinon à des opérations de reconstruction de l'hymen de plusieurs jeunes filles déflorées en direct lors «des tournages» de films pornographiques. Contacté, le professeur Azzedine Ayadi, président de l'Ordre des médecins à Annaba, a confirmé la mesure tout en déplorant : «Si ces 5 médecins sont reconnus coupables par la justice, ils assumeront leurs responsabilités. L'article 54 du code de la déontologie médicale est clair en ce sens. Il évoque que quand le médecin, le chirurgien-dentiste, appelés auprès d'un mineur ou d'une personne handicapée, constatent qu'ils sont victimes de sévices, de traitements inhumains, de privations, ils doivent en informer les autorités compétentes.» Aussi, un vice-président à l'APC de Annaba est cité dans cette rocambolesque affaire où il est présumé accusé d'avoir procédé à l'établissement de faux documents d'état civil au profit de J. M. D. Cet élu de la commune de Annaba est actuellement candidat aux législatives à Annaba sous la casquette du FLN.