Le Parti socialiste des travailleurs (PST) participe aux élections pour faire entendre ses propositions», a indiqué, hier à Alger, son secrétaire général, Mahmoud Rechidi. Intervenant lors d'une conférence, le secrétaire général du PST a voulu expliquer la participation de sa formation aux élections législatives du 10 mai, «malgré le climat morose que vit la scène politique». «Si nous restons en dehors des élections, les Algériens ne peuvent pas connaître nos propositions», estime-t-il. Le PST est réputé être un parti d'extrême gauche. Son secrétaire général a énuméré les grandes lignes de son programme politique. A la différence des autres formations qui se sont exprimées jusqu'à présent, la feuille de route de ce parti est claire. «Nous voulons la renationalisation des grandes entreprises algériennes, passées aujourd'hui entre les mains de groupes étrangers», martèle Rechidi. Et de poursuivre : «Il faut arrêter le processus de privatisations des entités publiques.» Mahmoud Rechid appelle d'autre part «le gouvernement à sanctionner les entreprises étrangères qui ne respectent pas les délais de réalisation des projets lancés». «Ce n'est pas normal de laisser les groupes extranationaux amasser des fortunes sans que leur responsabilité ne soit assumée», assène-t-il. Le secrétaire général du PST pense, par ailleurs, que «le secteur financier doit rester entre les mains de l'Etat». «Nous sommes contre la privatisation des banques et contre l'intrusion des établissements financiers étrangers dans notre pays», affirme Rechidi, sans toutefois donner plus d'arguments. Sur un point similaire, le conférencier appelle à «la fermeture de la Bourse d'Alger». Dans la foulée, Mahmoud Rechid dit que le PST souhaite «l'arrêt de la gestion des secteurs stratégiques par des étrangers, comme les ports et aéroports». Le PST, selon lui, milite pour «la suppression de l'Accord d'association signé en 2005 avec l'UE, et celui de la Zone arabe de libre-échange (Zale)». «Ces deux accords n'ont aucun impact positif sur l'économie algérienne», analyse-t-il.