La méthode violente, apanage du régime en place depuis 50 ans, a échoué, selon le presmier secrétaire du FFS, Ali Laskri. Etat de droit, droits de l'homme, libertés individuelles, modernité, justice sociale, égalitarisme, promotion de la place de la femme. Tels sont les maîtres-mots que les candidats du Front des forces socialistes (FFS) se sont assignés. Le plus vieux parti de l'opposition a tenu, dans l'après-midi d'hier, un meeting à la salle Sierra Maestra, à Alger-Centre, durant lequel sont intervenus plusieurs candidats à la députation. Maître Mustapha Bouchachi, tête de liste à Alger, précédemment président de la LADDH, a entamé son allocution en dénonçant toutes les injustices dont souffrent les Algériens, notamment ceux qui tentent de se battre pour revendiquer leurs droits : «Je pense notamment à Abdelkader Kherba, un jeune du Comité des chômeurs qui, parce qu'il a participé à un sit-in des greffiers, a été emprisonné et risque aujourd'hui 3 ans de prison.» Me Bouchachi accusera le pouvoir d'avoir mis en place «une stratégie afin de détruire le pays, les individus, le patriotisme» et d'œuvrer aujourd'hui, notamment à travers le code communal et de wilaya, à ôter leurs prérogatives et leurs pouvoirs à tous les élus du peuple. Et afin de déjouer les desseins d'un régime violent, le FFS «tend la main à tous les Algériens, afin d'aller vers le changement». Le premier secrétaire du parti, Ali Laskri, également tête de liste à Boumerdès, a, quant à lui, insisté sur la ligne inchangée du FFS : «Nous sommes dans l'opposition et nous le resterons toujours, quoi qu'il advienne. Cette décision de participation est stratégique, elle est une ‘nécessité tactique', comme l'a expliqué Hocine Aït Ahmed.» Selon l'orateur, la méthode violente, apanage du régime en place depuis 50 ans, a échoué. «Il faut aller vers un mouvement de contestation pacifique pour faire tomber le pouvoir pacifiquement. Car si l'on tombe dans la violence, il y aura de gros problèmes», a-t-il expliqué, citant, entre autres, la décennie noire, AQMI et le terrorisme au Sahel. Il a affirmé qu'il est impératif de réunir les conditions d'élaboration d'un consensus social et économique et d'instauration d'une Assemblée constituante souveraine.