La campagne électorale et la finale de la Coupe d'Algérie semblent avoir fait de l'ombre à l' évènement. Le salon national du livre de Sétif qui s'est éclipsé l'an dernier, a ouvert ses portes lundi. Le coup d'envoi a été donné par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, et du wali de Sétif. Pas moins de 103 maisons d'édition et de diffusion prennent part à la manifestation à la salle des expositions, Maâbouda. «Nous œuvrons à ce que chaque wilaya ait son salon afin de rapprocher davantage le livre du lecteur», dira la ministre. Et d'ajouter: «La création d'une filiale de l'entreprise nationale des arts graphiques (ENAG) vise la multiplication des manifestations culturelles liées au livre et à la lecture pour laquelle la famille doit consacrer un petit budget.» La ministre a fait de longues haltes dans les différents stands pour feuilleter, lire des passages et faire les résumés de certains romans qu'elle a déjà lus. Elle a par ailleurs apprécié la qualité des ouvrages exposés et a tenu à encourager les responsables des maisons d'édition à encore plus améliorer le produit. Pour inciter les enfants à lire, la ministre s'est montrée fine négociatrice afin de convaincre les maisons d'édition d'accorder des réductions sur les prix des livres destinés aux petits. En marge du salon qui assouvira sans nul doute la soif de nombreux passionnés de la lecture, une louable initiative de la wilaya de Sétif a été très appréciée par les présents: l'hommage rendu à deux figures littéraires de la wilaya, à savoir feu Kheireddine Boukhrissa journaliste d'El Watan et ex-président de la fondation du 8 Mai 1945, et feu Rabah Belamri (docteur en littérature) auteur de 22 ouvrages littéraires dont des recueils de poèmes, de contes et de romans. Notons que pour les premiers jours, concidant avec les festivités du 1er mai et la finale de la Coupe d'Algérie, -remportée, comme tout le monde sait, par l'ESS-, la salle des expositions de Maâbouda n'a pas reçu l'affluence attendue.