Les bouleversements climatiques de cette fin de semaine ont provoqué une série d'inquiétudes chez la paysannerie. Alors que tous le monde attendait avec une certaine sérénité l'arrivée précoce du printemps, le retour inattendu du froid aura fortement perturbé l'optimisme ambiant. En effet, la pluviométrie enregistrée à ce jour faisait de la région une zone privilégiée, en ce sens que la terre n'aura pas manqué d'eau, ni en quantité, ni en terme de répartition. Il est vrai que depuis plus d'une trentaine d'année, jamais la pluviométrie n'aura été aussi régulière et aussi bénéfique. Même si pour certaines cultures sensibles, l'excès d'humidité aura favorisé l'apparition des maladies cryptogamiques, il n'en demeure pas moins que dans la plupart des cas, les aspects positifs auront été largement bénéfiques à l'activité agricole ainsi qu'à l'approvisionnement inespéré mais toutefois très relatif de la nappe. Mais alors que l'on s'acheminait allègrement vers plus de redoux, le retour en force du froid et son corollaire, les violents orages, c'est au retour intempestif de l'hiver que nous avons assisté. Notamment durant la nuit de jeudi dernier où les pluies orageuses auront fait sortir de leur lit plusieurs citoyens qui crurent un moment au déluge. En effet, annoncé par une série de tonnerres, les orages qui s'abattirent sur la région de Stidia, Aïn Nouissy et Hassi Mamèche, dès les premières heures du matin, ne feront pas que des heureux. Surtout ceux accompagnés de grêle, qui feront énormément de mal aux jeunes plants maraîchers de plein champ. Un fellah constatera les dégâts causés par la pluie, dès le lever du jour. Sa parcelle de pomme de terre, située en pente, sera littéralement érodée par la furie des eaux de ruissellement. Une partie importante du semi sera emportée avec la terre qui la recouvrait. Sur un champ voisin, les jeunes pousses subiront l'agression des grêlons qui s'abattront sur le lieu en fin de matinée.