Le vent de violence qui a soufflé sur la capitale du M'zab a entraîné la blessure de 69 personnes, dont 30 entre policiers et gendarmes, selon la Protection civile. Les graves incidents survenus à Ghardaïa la semaine écoulée ont mis en émoi la population locale. Ces incidents ont été marqués par de violents échanges de jets de pierres et autres objets hétéroclites entre des jeunes de deux quartiers voisins, ceux de Thnia El Makhzen et de Béni Izguen, situés au centre-ville de Ghardaïa. Tout a commencé lorsqu'une violente altercation a éclaté entre deux jeunes lycéens scolarisés dans l'établissement Moufdi Zakaria, implanté dans la vieille cité de Béni Izguen. Quelques minutes après, l'altercation dégénère en une véritable bataille rangée entre les jeunes des deux cités précitées, entraînant une dizaine de blessés. Après une petite accalmie de deux jours seulement, une autre scène de violence se produit au niveau de Souk Lahtab, à quelques encablures de l'arrêt de bus de transport desservant Daya Ben Dahoua. Mais, cette fois-ci, ce sont des citoyens descendant du arch (tribu) de Ath Alouane qui sont montés au créneau pour protester contre la décision prise par les autorités locales d'exploiter un terrain vague pour des projets «d'utilité publique», selon des contestataires, qui ont barricadé la route principale menant de Ghardaïa à Belghanem à l'aide de pierres et des pneus brûlés. Quelques jours après, d'autres troubles éclatent dans les banlieues de Thnia et de Béni Izguen avec plus d'intensité. Les habitants des deux cités en conflit échangent de violents coups de pierres, semant ainsi une psychose générale, surtout après que ces échauffourées se soient étendues à d'autres parties de la ville. Des témoins oculaires nous ont fait savoir qu'une voiture utilitaire et un motocycle ont été incendiés par des inconnus non loin du lycée Moufdi Zakaria à Béni Izguen. Finalement, il a fallu l'intervention musclée des forces antiémeute et des gendarmes pour que ces incidents inquiétants prennent fin. Ce vent de violence qui a soufflé sur la capitale du M'zab et dont les raisons exactes restent à ce jour inconnues, a entraîné la blessure de 69 personnes dont 30 entre policiers et gendarmes, selon des chiffres communiqués par la Protection civile. Devant ce climat tendu, les notables et les sages de la région ne sont pas restés les bras croisés, dénonçant énergiquement ces actes de violence. Ils ont également exhorté les autorités locales à ouvrir une enquête approfondie, et ce, afin de sanctionner les auteurs de ces troubles, qui ont replongé la capitale du M'zab dans l'émoi.