Les psychologues affectés dans les unités de soins scolaires (UDS) sont recrutés dans le cadre du pré emploi. Le rôle des unités de soins et de suivi scolaire (UDS) s'arrête au dépistage des affections, assurer le suivi et la prise en charge de la maladie dépistée, la vaccination des enfants…. Mais la santé scolaire doit aussi s'intéresser aux antécédents familiaux des enfants, car il a été enregistré des cas de suicide survenus suite aux décès des parents, au désordre de l'organisation familiale qui représente 25% des cas de suicide, des enfants nés de parents inconnus, l'abandon de famille par un parent du foyer (3% des cas), entre autre. C'est de cette manière qu'on arrive en milieu scolaire à détecter des problèmes d'ordre psychiatrique émanant d'une pression sociale vécue par l'enfant au sein de sa famille et qui pourrait le pousser à commettre cet acte», a estimé Dr. Bousliman, psychiatre à l'EHS de Oued Aïssi, lors de son exposé sur le théme du suicide chez les enfants et les préadolescents. Le psychiatre s'exprimait lors du séminaire organisé, hier, par la Direction de la santé de la wilaya de Tizi Ouzou, à l'école paramédicale, en collaboration avec les directions de l'éducation et des affaires religieuses. Conviés à cette rencontre, des psychiatres, psychologues ainsi que des directeurs d'établissements scolaires ont soulevé les manques et la difficulté ayant trait à la prise en charge psychologique des élèves en milieu scolaire. En dépit de l'absence de chiffres et des études approfondies sur ce phénomène en Algérie, les intervenants ont tenté sur la base d'études étrangères, une explication pour comprendre ce qu'est le suicide, sa manifestation chez les enfants ainsi que les moyens devant être mis en place pour prévenir contre le suicide. Une directrice d'établissement scolaire et une psychologue de l'EPSP d'Azazga ont mis le doigt sur le manque de moyens humain et matériel et l'absence d'un cadre de travail concret susceptible de permettre une meilleure organisation de la prise en charge des enfants en milieu scolaire. Ainsi, des professionnels de l'éducation et de la santé ont exprimé le besoin à ce que l'Etat, à travers les services compétents, organisent des formations, des séminaires traitant des suicides dans le but de rendre efficace l'intervention du personnel de l'éducation, dans la détection et la prise en charge des enfants qui souffrent de pathologie psychiatrique ainsi que le renforcement du personnel médical spécialisé dans les hôpitaux et les écoles. Le secrétaire général de la direction de l'éducation de Tizi Ouzou, M. Lannak, a souligné : «Sur les 50 directions d'éducation à travers le pays, Tizi Ouzou est la seule à ouvrir 40 UDS dotées d'un médecin, 1 dentiste, 1 psychologue et 3 paramédicaux». M. Lannak dira : «Nous avons inscrit 11 autres UDS mais le nombre est insuffisant par rapport à la population scolaire.» Le responsable a regretté, en outre, «l'absence de postes budgétaires pour le recrutement de psychologues. Nos UDS fonctionnent avec des psychologues recrutés dans le cadre du pré emploi».