La station de refoulement d'eau potable de la commune d'Imsouhal (60 km au sud-est de Tizi Ouzou), implantée au lieudit Assif Remane, ne répond plus aux besoins de la population locale. En été, le niveau d'eau de l'oued baisse à cause du manque de pluviométrie et les villages ne reçoivent leurs rations d'eau que deux fois par semaine, réparties en tranches de deux heures par jour. Cette pénurie contraint les ménages ayant des véhicules à parcourir des kilomètres pour s'approvisionner en ce liquide vital. En revanche, ceux qui ne disposent pas de moyens de locomotion, la solution est d'acheter l'eau auprès de livreurs par tracteurs-citernes. En hiver, les ménages souffrent encore plus en restant presque toute la saison sans eau, car les fortes pluies qui engendrent des crues charriant gravats, boue et vase, obligent les ouvriers de l'ADE à arrêter le pompage d'eau de cette station pour ne pas endommager ses filtres. L'ouvrage, inauguré en mars 1997, a coûté 17 milliards de centimes. Il a été construit sur un site auquel sont limitrophes Iferhounene, Ililiten, Illoula et Imsouhal. Les réseaux d'assainissement de ces quatre communes se jettent dans l'oued en l'absence de station d'épuration. Pour se prémunir de toute risque de MTH (Maladies à transmission hydrique), l'on utilise du chlore à l'excès, ce qui rend l'eau insipide à la consommation. «Le surplus de javel peut provoquer chez certaines personnes des allergies, des diarrhées, comme il peut aggraver le mal chez des insuffisants rénaux», nous dira un médecin.