L'alimentation en eau potable, les routes et pistes agricoles, le ch�mage et les loisirs, la formation professionnelle, la r�habilitation des �tablissements scolaires, la sant�, la construction de st�les comm�moratives, les indemnisations des expropri�s, le ramassage scolaire et les entraves dress�es devant les transporteurs locaux... �taient, ce mercredi 30 novembre, � l'ordre du jour d'une premi�re tourn�e du wali, en quatre ans, dans la da�ra d'Iferhounen. Au terme d'une visitemarathon, qui a d�but� � 8 h et s'est achev�e � 22 h, les �lus, les comit�s de villages et associations ainsi que les citoyens des communes d'Imsouhal, Illilten et Iferhounen ont pass� le d�veloppement local aux cribles au cours d'une s�ance de travail avec le wali, compl�tant ainsi les constats et les propositions faites sur le terrain. Les besoins sont importants � travers cette da�ra, qui a donn� 2000 de ses enfants pour la lib�ration du pays et qui, 42 ans apr�s le recouvrement de la souverainet� nationale, continue de se heurter � des probl�mes de survie quotidienne. Sans abonder dans le sens des propos, sans doute involontairement excessifs, de Si El Hafid, offici� de l'ALN, affirmant que la da�ra souffre encore plus aujourd'hui que durant l'�poque coloniale, ont peut dire, au vu de la situation actuelle et l'�coute attentive des d�clarations des repr�sentants de 50 villages que compte cette da�ra martyre, qu'il y a encore beaucoup de choses � faire, et ce, dans les domaines assez bien arros�s par rapport aux autres r�gions du pays. Dans cette r�gion, l'alimentation en eau potable continue de d�pendre des traditionnels captages de sources � grand d�bit hivernal, mais insuffisants, voire al�atoires en p�riode estivale. D'o� la demande r�currente de forages d'exploration, d'�largissement et de consolidation des points d'eau existants, de renouvellement des conduites d'adduction, le tout en vue de l'accroissement de la production et de l'am�lioration de la distribution. A Imsouhal, par exemple, il a �t� propos� l'�dification d'un petit barrage sur l'oued Remane ou Kerrouche afin de pouvoir alimenter l'ensemble des villages de la commune, 5 sur 12 sont priv�s d'eau puis�e dans ce oued et trait�e par une station de 12.000 m3/jour pour 9000 habitants avec un d�nivellement de plusieurs centaines de m�tres. Une �tude est envisag�e par le wali en d�pit d'un premier avis plut�t d�favorable d'un technicien de l'hydraulique se r�f�rant � la digue n�cessit�e par l'immense d�nivellement du terrain. En tout �tat de cause, on annonce plusieurs op�rations de captage et de forages d'explorations formulant le vœu de les voir transform�s en forages d'exploitation. Le ramassage scolaire est revenu avec insistance dans toutes interventions enregistr�es au cours de la s�ance de travail avec des entraves dress�es devant les transporteurs, d�pourvus d'autorisation. Les coll�giens, les lyc�ens et les stagiaires de la formation professionnelle ainsi que d'autres citoyens se heurtaient quotidiennement � des difficult�s de transport pour rallier les �tablissements, leurs lieux de travail ou les chefs-lieux de commune du fait de l'�loignement, de l'inexistence du ramassage scolaire et des s�v�res contr�les et pressions exerc�s sur les petits transporteurs. En r�ponse � ce probl�me, la wali signale un d�but de livraison des moyens de ramassage scolaire au niveau des APC affirmant, par ailleurs, sa disponibilit� � combler les manques avec l'aide du minist�re de la Solidarit� nationale. La r�alisation de quelques tron�ons de route, le confortement ou le rev�tement des routes et pistes d�t�rior�es sont �galement parmi les demandes largement partag�es de la nombreuse assistance � la r�union qui a dur� 4 h. Le reclassement du CW 253 en route nationale est indispensable aux yeux des autorit�s locales en raison de son caract�re structurant et strat�gique d'unique voie d'acc�s sur B�ja�a en saison hivernale. On est plus proche d'Akbou que de Tizi-Ouzou sans oublier l'importance du trafic automobile, souligne-ton. L� aussi, le wali a promis de prendre en charge progressivement les probl�mes en fonction des urgences et de la hi�rarchisation des demandes. La r�habilitation des �tablissements scolaires et des unit�s de soins ainsi que leur �quipement sont envisag�s par le wali, r�pondant aux sollicitations des int�ress�s. La jeunesse qui souffre d'un ch�mage end�mique, selon les intervenants, est renvoy�e par le wali aux diff�rents dispositifs pr�vus par les pouvoirs publics, notamment dans l'agriculture o� certaines op�rations sont totalement prises en charge par l'Etat. Hors agriculture, l'Ansej constitue une autre forme de soutien � l'insertion de la jeunesse dans les circuits �conomiques. Les maisons de jeunes, les salles polyvalentes et les aires de jeux figurent parmi les pr�occupations de la population au vu des nombreuses interventions des pr�sents ont aussi fait l'objet de d�cision, visant soit l'ach�vement, l'�quipement ou l'extension de celles d�j� existantes, soit carr�ment la r�alisation d'autres. La formation professionnelle, pour rester dans le m�me chapitre, ne conna�t pas de limites en mati�re de recrutement, et ce, sans concours, selon les r�ponses du wali aux demandes des autorit�s locales et des citoyens. Quant � la drogue et les maux sociaux dont la propagation est �voqu�e par un seul intervenant, le wali conteste qu'ils soient li�s au d�sengagement de l'Etat ni m�me au ch�mage. Il ne faut pas justifier l'injustifiable, selon lui, puisque nos parents n'ont pas vers� dans ces fl�aux en d�pit de la mis�re de l'�poque coloniale... Une aide financi�re est promise aux associations religieuses et principalement � la zaou�a de Sidi Moussa, notamment la prise en charge du chauffage, du mur de cl�ture et de l'�quipement en armoires. Enfin, cette premi�re sortie � travers la da�ra depuis les sanglants �v�nements de Kabylie n'est pas du tout d�nu�e — et c'est de bonne guerre — d'intentions politiques au regard de la priorit� et du temps accord�s par le wali � l'unique question sur la s�curit� pos�e, peut-�tre � dessein, par un ancien responsable FLN et plusieurs fois maire d'Iferhounen. La coloration politique de la r�gion, majoritairement FFS, n'est pas non plus �trang�re au contenu de la r�ponse du chef de l'ex�cutif de wilaya. La question qui prend appui sur un fait v�cu devant la maison d'arr�t du chef-lieu de wilaya, selon l'intervenant, est saisie au vol par le wali qui, dans une longue r�ponse de 30 minutes, accusera ceux qui r�clamaient le d�part de la gendarmerie d'avoir recherch� l'ins�curit� � dessein, et ce, en �tant eux-m�mes sous la protection des services de s�curit� � Club-des-Pins et � l'occasion de leurs tourn�es en Kabylie. Les retards accus�s par la r�gion sont mis sur le compte des m�mes milieux que le wali ne d�signe pas, pr�f�rant laisser � l'assistance le choix de comprendre ce qu'elle veut m�me si l'allusion ne laisse aucun doute sur ceux qui sont vis�s.