La tâche des Usmistes est loin d'être aisée. Noureddine Saâdi, le coach des Rouge et Noir, s'attend en tous les cas à une partie bien difficile. Avant d'aborder ce rendez-vous continental qui vous attend face à l'ES Tunis, un petit mot sur la dernière sortie humiliante de l'EN face au Gabon... Elle était pour le moins prévisible. J'avais dit, il y a deux mois, que l'on courait vers une telle issue. A mon sens, il est grand temps que l'on réinvestisse dans les jeunes catégories en leur donnant les moyens nécessaires par la revalorisation de leur encadrement. La dernière CAN n'a été que cette illusion que nous avons entretenue grâce à l'intelligence d'un entraîneur qui avait adopté une stratégie en fonction des éléments qu'il avait entre les mains. Il est grand temps que l'on comprenne que la volonté et la formidable mobilisation des joueurs, comme ce fut le cas à Sousse, à elles seules ne suffisent pas dès lors que la politique prônée est vouée à l'échec. Wasseige démissionnaire, quel serait, selon vous, le profil du futur entraîneur national ? Je dirais tout simplement que malheureux est celui qui lui succédera. Même si c'est un entraîneur du cru ? Que ceux qui ont toujours désiré un entraîneur étranger à la tête de l'EN continuent sur leur lancée. Aussi à mon sens le problème ne réside pas dans la barre technique, mais dans toute la politique de l'équipe nationale. Revenons maintenant à votre match de demain face à l'ES Tunis, comment se présente-t-il ? Jouer contre l'ES Tunis n'est guère facile. On a été battu par trois fois par la même équipe alors que nous avions toujours réalisé de bonnes prestations. La différence réside dans la maîtrise psychologique et la motivation. C'est dans ces deux aspects, plus particulièrement dans la motivation, que j'attends une réaction de mon équipe, d'autant que notre qualification aux demi-finales passe justement par une victoire ce vendredi face à l'ES Tunis. Dès lors, qu'elles sont vos appréhensions ? Mes appréhensions sont celles de tout entraîneur à la veille d'un important rendez-vous qui attend son équipe. Mon appréhension reste le football tout simplement, dans la mesure où vous jouez bien sans pour autant obtenir le résultat escompté. Nous allons faire le match qu'il faudra pour arracher la victoire.