Plus de 4000 élèves du cycle primaire des écoles françaises ont bénéficié de cours d'enseignement de la langue arabe dans la ville de Marseille durant l'année scolaire 2011-2012. Les cours d'enseignement de la langue arabe sont dispensés trois fois par semaine dans les écoles françaises, conformément à la convention signée entre les deux pays (Algérie-France) en 1981, en-dehors des cours ordinaires, après régulation des programmes d'enseignement de cette langue avec les écoles concernées. Dans le cadre des classes d'enseignement de la langue arabe, ces écoles accueillent 12 élèves par classe au moins. Ce nombre pourrait atteindre 20 en cas d'une forte demande de la part des associations ou d'autres communautés établies en France intéressées par cette langue, a-t-elle précisé. Melle Nouali, responsable du programme régional d'enseignement des cultures et des langues d'origine, a affirmé que la dispense des cours d'enseignement de la langue arabe s'est limitée jusqu'à présent aux classes primaires, qui apprennent en premier lieu les lettres de l'alphabet puis font des exercices de prononciation à travers les chants et finissent par apprendre à construire des phrases et à écrire des lettres courtes. Hassan Abbad, chargé de la pédagogie, a estimé que l'enseignement de la langue arabe aux enfants issus de l'émigration «est partie intégrante» des fondements de l'identité nationale, soulignant la nécessité de «sensibiliser» les parents à cet aspect. Il a, en outre, cité les difficultés rencontrées pour recruter des enseignants de la langue arabe. Il a appelé le ministère de l'Education, qui supervise cette opération en coordination avec le ministère français de l'Education, à recruter des enseignants pour ces écoles et étendre l'enseignement de la langue arabe aux autres cycles et aux universités en tant que langue «vivante». Le ministère de l'Education nationale envoyait auparavant des enseignants en France pour l'enseignement de la langue arabe. Cependant, les difficultés d'obtention de visas rencontrées ces dernières années par les Algériens ont ralenti ce processus et contraint les encadreurs de ce programme à recourir au recrutement d'enseignantes ayant bénéficié de la pré-retraite après avoir contracté un mariage en France. M. Abbad a appelé le ministère concerné à définir un statut pour l'enseignement de la langue arabe en France et à enrichir ce programme reconnu dans le cadre éducatif européen d'enseignement des langues. Les programmes d'enseignement de la langue arabe en France remontent aux années 1980, avec la réalisation de cinq manuels aux enfants bénéficiaires de ces cours, tandis que les encadreurs de cette opération veillent à l'actualisation et à la modernisation de ces manuels.