Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, et le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, se réuniront dans les prochains jours pour aborder les sujets concernant le football et le professionnalisme. Les deux hommes ont convenu de ce rendez vous lors de leur rencontre avec le président de la république, Abdelaziz Bouteflika, en marge de la 48e finale de la coupe d'Algérie CRB-ESS (1-2) disputée le 1er mai à Alger. Le chef de l'Etat, après s'être enquis de la situation du football national en générale et du professionnalisme en particulier a écouté Djiar et Raouraoua sur les deux sujets. Chacun d'eux a fait part de ses remarques et observations sur le devenir du professionnalisme en Algérie. Abdelaziz Bouteflika a relevé une fait important : les premiers responsables du MJS et de la FAF doivent coordonner leurs efforts pour assurer la réussite du professionnalisme. A priori, le mur de glace érigé entre les deux hommes a fondu… à l'initiative du président de la République qui leur a demandé d'associer leurs forces pour le bien du football algérien.
Le message de Bouteflika est passé A l'aube de la troisième année de l'instauration du professionnalisme, Hachemi Djiar et Mohamed Raouraoua vont dresser un premier bilan de cette étape importante dans le redressement du football d'élite. Les clubs professionnels vivent mal les années du professionnalisme. Quotidiennement, ils sollicitent «l'intervention urgente des pouvoirs publics» pour pouvoir faire face à la situation. Quelques-uns s'interrogent même sur «le bien-fondé de ce choix (professionnalisme) qui pose plus de problèmes qu'il n'en règle», souligne un dirigeant d'une SSPA. Les préoccupations des clubs pros sont, bien sûr, prises en compte par le MJS et la FAF qui entendent bien mener à bon port cette initiative encouragée par les pouvoirs publics, saluée par les instances internationales (FIFA-CAF). Le professionnalisme en Algérie demeure confronté à de multiples difficultés et défis qu'il faut vite relever afin d'éviter de sombrer dans le chaos. Le MJS et la FAF sont d'accord pour mener de paire toutes les initiatives qui renforceront ce choix… mais pas à n'importe quel prix, clament à l'unisson les deux partenaires qui jugent les clubs pros un peu en décalage avec les réalités induites par le nouveau système mis en place. Longtemps rivés à l'assistanat, les clubs n'arrivent plus à faire l'effort sur eux-mêmes pour aller chercher, créer le plus qui améliorera leur quotidien s'efforçant tout juste d'exister et de compter sur la manne de l'Etat. Beaucoup de choses seront revues Les clubs professionnels doivent, dès à présent, se préparer à «vivre» autrement. Surtout plus au-dessus de leurs moyens. La révision du cahier des charges figure en bonne place du programme en préparation. Une élite composée de 32 clubs professionnels a vécu. Des mécanismes nouveaux seront initiés prochainement pour dresser une nouvelle carte du football professionnel. S'il semble acquis que les clubs de la ligue 1 garderont leur statut et les attributs qui vont avec, tel ne semble pas être le cas des pensionnaires de la Ligue 2. Confrontés à de graves problèmes d'ordre financier, avec en corollaire des comptes sociaux qui débouchent, pour la majorité des SSPA, sur la faillite, les clubs professionnels n'ont plus d'autre choix que de fermer la boutique , ou le «commerce ». Ils ne produisent que du déficit. Alors, il urge de stopper cette hémorragie avant qu'elle n'emporte le club. C'est à partir de ce constat, que les instances du football comptent mettre sur place un autre modèle. Par exemple, les clubs qui rétrogradent de la Ligue 2 en division nationale amateurs (DNA) n'auront plus la garantie de garder leur statu pro pendant 2 ans. Pour alléger leur fardeau financier, la FAF préconise qu'ils se réapproprient le statut amateur à travers leurs clubs sportifs amateurs (CSA) respectifs, de joueurs contre les amateurs, de garder dans leur effectif les joueurs encore sous contrat et en fin de saison s'ils gagnent le droit technique d'accéder en Ligue 2, ces clubs se constitueront en SSPA et s'ils répondent à toutes les conditions du cahier des charges, ils rejoindront l'antichambre de la Ligue 1. La Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG) que dirige Mohamed Mecherara se chargera d'établir une feuille de route que l'ensemble des clubs pros devront respecter pour garder leur statut.