Les clubs professionnels qui se débattent actuellement dans des problèmes financiers asphyxiants, hormis l'USMA, seront accompagnés par l'Etat pendant cinq ans. C'est ce qu'a annoncé, hier matin sur les ondes de Radio El-Bahdja, un cadre du ministère de la Jeunesse et des Sports, Abdelmadjid Djebab en l'occurrence. «Les clubs professionnels seront accompagnés par l'Etat durant 5 ans et on espère qu'ils auront par la suite une certaine autonomie sur le plan financier», dira Abdelmadjid Djebab, l'un des cadres chargés par El-Hachemi Djiar de suivre le dossier du professionnalisme géré par le MJS que le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a accusé ouvertement d'être à l'origine des blocages que connaît le projet adopté et lancé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika en personne. «Depuis avril 2010, on a fait de grands efforts pour appliquer et concrétiser les mesures d'aide aux clubs professionnels. En l'espace de 2 ans et demi, on a élaboré sept textes d'application, ce qui constitue un record. Une seule mesure n'est pas encore concrétisée, à savoir celle du fonds de roulement accordé aux clubs professionnels sur proposition du ministre de la Jeunesse et des Sports. Le dossier est au niveau du secrétariat du gouvernement et on attend un décret exécutif pour mettre à exécution cette mesure qui permettra à chaque club professionnel de bénéficier d'une aide de 25 millions DA par an pendant une période de quatre ans», riposte Abdelmadjid Djebab, tout en appelant les présidents des clubs «à assumer leurs responsabilités et à fournir plus d'efforts» pour améliorer la situation financière de leurs sociétés commerciales au bord de la faillite actuellement, et ne pas compter uniquement sur l'aide des pouvoirs publics. S'agissant des assiettes de terrain promises aux clubs professionnels pour y édifier leurs centres de formation, le responsable du MJS a indiqué que tous les clubs en ont bénéficié. «Il y a même des clubs qui ont eu des assiettes de 6 ou 7 hectares. Un petit problème se pose au niveau de la capitale où les assiettes accordées aux clubs sont situées sur des terres agricoles et elles doivent être urbanisables», a-t-il précisé, tout en signalant que les clubs de la Ligue 2 qui rétrograderont en division amateur ne perdront pas leur statut professionnel, alors que les clubs amateurs qui accéderont en Ligue 2 vont devenir des clubs professionnels et bénéficier des mêmes avantages. Ainsi, le nombre de clubs professionnels va augmenter davantage, ce qui coûtera encore plus cher au Trésor public. «On est le seul pays à entamer le professionnalisme avec 32 clubs. C'est trop. Il faut tout revoir car l'environnement économique du pays ne suit pas», estime le nouveau président de la très controversée Association des clubs professionnels, Abdelkrim Yahla, qui refuse de plafonner les salaires des joueurs qui ruinent les clubs et qui sont jugés trop élevés par les observateurs. Contrairement au président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, qui rejette l'initiative de ses anciens partenaires, le responsable du MJS ne remet pas lui en cause la relance de cette association par les présidents des clubs. «Cela ne nous regarde pas. C'est le ministère de l'Intérieur qui s'en occupe et qui donne des agréments aux associations, conformément à la loi sur les associations. Les portes du ministère sont ouvertes aux présidents de club qui ont d'ailleurs désigné un interlocuteur direct avec le MJS, le président du MOC en l'occurrence», a fait savoir Abdelmadjid Djebab.