Pour raison de travaux de réaménagement et autres réalisations artistiques, confiés par la commune de Constantine à une entreprise publique, le jardin Bachir Benacer, situé sur les allées Benboulaïd à proximité de la place des Martyrs, est fermé depuis quelques mois. Ce square - qui n'a pourtant pas été évacué de ses vendeurs à la sauvette qui proposent des lunettes contrefaites, n'a connu aucun avancement en matière d'aménagement. Les travaux sont à l'arrêt depuis plusieurs jours, et l'endroit connaît une dégradation majeure; des troncs d'arbres traînent un peu partout, un amas de terre est jeté ça et là, les déchets et autres immondices empoisonnent ce coin naturel. Cette fermeture qui perdure a pénalisée les Constantinois, habitués à y faire des haltes pour se détendre après avoir accompli quelques courses au centre-ville. Une situation qui dure aussi à la faveur des comportements des certains gardiens qui ferment les portes dès 18h. C'est ce que nous avons constaté au jardin public Mohamed Guessoum, plus connu par Gambetta, se trouvant à quelques encablures du boulevard Belouizad. «Dimanche dernier, je me suis déplacé avec mes petits-enfants pour y passer quelques moments en fin d'après-midi, mais à notre grande surprise, le gardien nous a signifié qu'il doit fermer à 18h, pénalisant ainsi de nombreuses familles du quartier en quête de moments de repos», s'indigne un sexagénaire. Les habitants du quartier sont unanimes à déplorer pareille situation, surtout que le jardin a nécessité un important budget pour sa réhabilitation, mais finalement personne ne pourra en profiter surtout que la saison des grandes chaleurs approche. Après la fermeture du jardin Guerfi Abdelhamid dans le quartier Ciloc pour les besoins des travaux du tramway, l'autre square situé à Bellevue ferme lui aussi avant 18h. Un comportement que les riverains, privés eux aussi de lieux de repos, n'arrivent pas à expliquer. «Les services de l'APC auraient dû recruter des gardiens parmi les jeunes du quartier, et pas des pseudo-gardiens dont le comportement n'est pas du tout apprécié par les habitants», regrette un père de famille.
