Il faut le dire, le constat est amer: aucune localité de la wilaya d'Oum El Bouaghi n'échappe aux phénomènes nés de la dégradation constante et effarante du cadre de vie. Certes des campagnes de désherbage et de ramassage des ordures ont eu lieu dans certains quartiers, mais elles n'ont servi à rien, puisque les mauvaises habitudes reprennent toujours le dessus sur toute action visant l'amélioration urbaine. Les citoyens ne semblent plus prêter attention à la déliquescence de l'environnement. Les mauvaises herbes envahissent les trottoirs, des tas d'immondices jonchent les places et placettes des quartiers, pire, des poches urbaines vides sont transformées en décharges publiques. Les services de la voirie, à l'exemple de ceux de Aïn Beïda, ne parviennent pas à débarrasser la cité des ordures ménagères. «Je ne comprends pas comment une ville autrefois propre et radieuse soit devenue une gigantesque poubelle à ciel ouvert», se lamente un ancien habitant, installé à l'étranger. Et d'ajouter: «On comprend pourquoi, aujourd'hui, beaucoup de gens souffrent d'allergies et d'autres maladies de la peau.» En effet, avec les chaleurs qui s'installent, on assiste déjà à l'invasion de plusieurs sortes de moustiques. Les mois qui suivront, on verra pire. Toujours pour citer l'exemple de la ville de Aïn Beïda, signalons que des marchands ambulants en ont squatté l'artère principale, la transformant en un vrai souk de fruits et légumes. Le soir, ces mêmes vendeurs abandonnent des tonnes de déchets. Les habitants du centre-ville ne cessent de réclamer l'intervention des responsables de la localité pour libérer la voie et la rendre aux passants. Le message sera-t-il entendu ?