Dans le cadre de l'enseignement post-universitaire (EPE), le professeur Benzaoui du CHU d'Oran a donné, à quelque 400 médecins généralistes et spécialistes, une conférence sur « l'Arthrose et la polyarthrite rhumatoïde » qui, dit-il, outre son caractère purement médical, « c'est une maladie universelle qui touche toutes les populations indépendamment du sexe, de l'ethnie et encore moins de la région. C'est un véritable problème de santé publique », insistera-t-il auprès de ses confrères venus de toute la région ouest du pays. Il dira que « C'est une maladie dégénérative qui touche, à titre d'exemple, entre 6 et 10 millions de personnes en France, au point que l'OMS a décidé d'appeler la décade (2000 - 2010) comme celle de l'arthrose. Selon le Pr Benzaoui, « l'arthrose augmente avec l'âge, au point qu'elle touche 35% des personnes âgées entre 45 et 60 ans, 70% des personnes âgées de 65 ans et plus et 80% des personnes âgées de plus de 70 ans. » Lors de cette rencontre, le Dr Dif Djallal, médecin produit auprès du laboratoire Pfizer, est revenu longuement sur « les déboires rencontrés » par le « Celebrex », un anti-inflammatoire de nouvelle génération thérapeutique, inhibiteur spécifique de la COX-2. En clair, c'est un médicament, destiné au traitement de l'arthrose et des polyarthrites rhumatoïdes, commercialisé en Algérie depuis l'année 2000. Cependant, le 30 septembre 2004, l'arrêt prématuré de l'étude APPOVe, en raison d'une évaluation du risque d'événements thromboemboliques graves (infarctus du myocarde et AVC) chez des patients traités par la Rofécoxib, a conduit au retrait mondial du médicament. L'on saura que de nouvelles informations sur la tolérance cardiovasculaire de Celebrex ont été élaborées et basées sur deux études, l'une, dite APC (Adenoma prevention with celecoxib trial) et l'autre dite, PreSAP (prevention of colorectal sporadic adematous polyps). Mais, les conclusions de ces deux études se sont révélées contradictoires. En décembre 2004, le comité de surveillance de l'étude APC décide de la suspendre. Parallèlement, les résultats d'un nouvel essai clinique, dit ADAPT (Alzheimer's disease anti-inflammatory prevention trial), mené dans la prévention de la maladie d'Alzheimer, n'a, selon le conférencier, révélé aucune augmentation de risques cardiovasculaires avec le célécoxib. Suite à cela, l'agence européenne EMEA du médicament procède à l'examen de la tolérance cardiovasculaire de tous les Coxibs. En Algérie, le ministère de la santé a maintenu la commercialisation de Celebrex mais, impose un arrêt momentané de sa promotion auprès des prescripteurs. Le centre de pharmacovigilance et de matério-vigilance (CNPM) du CHU de Bab El Oued a annoncé, entre temps, les recommandations quant à l'usage de Celebrex pour les médecins et les pharmaciens. En novembre 2005, le comité scientifique du CNPM autorise de nouveau la promotion de Celebrex, tout en incluant de nouvelles recommandations relatives notamment aux indications, contre-indications et aux précautions d'emplois. Tout a été fait pour rassurer les « utilisateurs » par des preuves scientifiques et des études comparatives sur l'efficacité du Celebrex.