En grève depuis 37 jours, les greffiers lancent un appel aux fonctionnaires ayant repris le travail sous prétexte de la tenue des élections, pour relancer le mouvement de grève à partir de demain. Dans un communiqué rendu public, la Fédération nationale du secteur de la justice annonce la poursuite de la grève jusqu'à l'obtention de leurs droits. La Fédération nationale du secteur de la justice regrette l'attitude de certains fonctionnaires de la justice qui, d'après le communiqué, «sont complices avec l'administration». Ainsi, des sit-in sont prévus pour aujourd'hui, tandis que les membres du bureau fédéral des travailleurs du secteur de la justice, affiliés au Snapap, observent aujourd'hui leur quatorzième jour de grève de la faim. Ils sont déterminés «face à un silence absolu affiché par les responsables de la tutelle ainsi que par les pouvoirs publics, qui opposent un refus catégorique à toute voie de négociation et de dialogue qui pourrant dénouer cette crise qui perdure depuis le déclenchement de la grève, le 10 avril 2012», dénonce le Snapap, qui tire la sonnette d'alarme sur l'état de santé des grévistes qui «s'est considérablement détérioré». La grève a conduit «les travailleurs à une incapacité physique, d'où leur évacuation quotidienne vers les services hospitaliers de Rouiba», souligne le Snapap. Ce syndicat exhorte les responsables du secteur de la justice d'assumer leurs responsabilités face à d'éventuelles conséquences fâcheuses en raison de cette grève de la faim. Le syndicat lance également un appel aux associations féminines afin de soutenir les femmes grévistes afin «de soutenir et d'aider les femmes victimes de toute forme de violence», rappelle le Snapap. Il convient de préciser que jusqu'à présent, aucune association ayant pour vocation la défense des droits de la femme n'a daigné réagir en faveur des greffières, dont l'état de santé est très inquiétant. Par ailleurs, après avoir tenu un sit-in de solidarité avec les grévistes, jeudi dernier, le comité de soutien aux greffiers compte tenir un autre rassemblement aujourd'hui. Ce comité lance un appel aux syndicalistes, aux militants des droits de l'homme et à la société civile afin de manifester leur soutien à la cause des greffiers. Mais, surtout, pour faire pression sur les autorités afin qu'elles sortent de leur mutisme et ouvrent le dialogue avec les grévistes.